Ministère de l'Environnement, du Développement Durable et de la Transition Ecologique (MINEDDTE)

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La question de la biodiversité était au centre d’un panel portant sur les Aires Marines Protégées, le 14 novembre 2025, à Belém. Animé par M. Diarrassouba Issa, Directeur de la Planification à l’Office Ivoirien des Parcs et Réserves (OIPR), cette session visait à faire connaître les efforts du pays pour protéger ses écosystèmes marins face aux pressions croissantes du changement climatique et des activités humaines.

« Longtemps absents du réseau national de conservation, ces espaces sont désormais au cœur d’une stratégie ambitieuse pour répondre aux défis de la biodiversité et du changement climatique », a laissé entendre le Directeur de la Planification.

En effet, avec 566 km de littoral, la Côte d’Ivoire abrite des écosystèmes riches (mangroves, récifs, herbiers) qui jouent un rôle important dans la régulation climatique (absorption de 25 à 30 % du CO₂), la pêche et l’équilibre écologique. Pourtant, ces zones subissent des pressions croissantes : pollution, surpêche, urbanisation et érosion côtière.

Jusqu’en 2022, aucune aire marine protégée (AMP) n’existait dans le pays. Cette lacune est désormais comblée avec la création de la première AMP de Grand-Béréby, un site de 272 375 hectares, situé dans la région de San Pedro.

Aujourd’hui, le pays prévoit la création de quatre nouvelles AMP et l’élaboration d’une stratégie nationale pour leur promotion. Des outils scientifiques comme Marxan, la cartographie SIG et le suivi satellitaire seront mobilisés pour planifier ces zones. Parallèlement, la Côte d’Ivoire mise sur la finance bleue et l’écotourisme durable pour assurer la viabilité économique de ces initiatives.

« En intégrant la dimension marine à sa politique de conservation, la Côte d’Ivoire franchit un cap décisif. Les AMP, au-delà de leur rôle écologique, deviennent un levier stratégique pour la résilience climatique et le développement durable », a souligné M. M. Diarrassouba Issa.

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