« Il faut restaurer le canal, il est en train d’être bouché. Il était à une largeur de 100 mètres, aujourd’hui avec le remblayage, nous devons être autour de 25 mètres. La solution c’est de faire en sorte que le canal soit restauré et donc, nous sommes venus voir comment trouver des solutions idoines pour régler définitivement ce problème », a déclaré lundi 6 février 2023, le Ministre de l’Environnement et du Développement durable, Jean-Luc Assi.
C’était à l’occasion d’une visite des points critiques, en termes de pollution du canal d’Anoumanbo. Une étude, à laquelle ont pris part les experts du CIAPOL (Centre Ivoirien Antipollution) révèle que les eaux usées drainées des communes de Koumassi et Marcory sont directement déversées dans le canal d’Anoumanbo. Cette situation a envasé le canal qui se retrouve rempli d’ordures ménagères, de carcasses de véhicules et de matériaux divers, d’eaux usées urbaines. Ces eaux sont stagnantes et dégagent de très mauvaises odeurs. Ces odeurs, transportées par le vent sur de longues distances, sont issues des émissions constantes de la putréfaction des déchets entassés dans le canal et aux alentours.
Pour mettre fin à ces nuisances olfactives, une entreprise spécialisée dans le domaine, a présenté son plan d’action lors de la visite du Ministre Jean-Luc ASSI. Il s’agit de la pulvérisation d’un neutralisant d’odeurs. La même approche a été utilisée pour neutraliser les odeurs de la baie de Cocody. L’efficacité d’une telle solution est, certes à saluer, mais elle demeure temporaire. C’est pourquoi Jean-Luc ASSI a suggéré des actions de lutte durable contre les nuisances olfactives qui sont émises.
« Nous envisageons donner au canal sa fonction écologique initiale qui est de permettre l’évacuation naturelle des eaux pluviales des communes de Marcory et de Koumassi vers la lagune Ebrié et faire des aménagements à travers des systèmes d’assainissement adaptés », a indiqué le Ministre.
Située dans la commune de Marcory, le canal d’Anoumanbo a été construit dans la période 1978 – 1984. Son but qui se trouve compromis aujourd’hui, était de permettre l’évacuation des eaux pluviales des communes de Marcory et de Koumassi vers la lagune Ebrié. Face aux nombreux points marécageux qui jonchaient Koumassi et Marcory, ce canal était la solution trouvée pour les assécher. Hélas, cette fonction mérite bien l’attention et l’implication de tous, pour que celle-ci soit réactivité.