Le Ministre de l’Environnement, du Développement Durable et de la Transition Écologique, Assahoré Konan Jacques, a ouvert un atelier régional visant à renforcer les capacités des experts nationaux en matière de réponse aux accidents chimiques liés aux installations industrielles à haut risque et au transport de marchandises dangereuses. C’était le lundi 07 octobre 2024, à l’auditorium de la Primature.
Cette activité se déroule dans le cadre du projet SAFETIC FAA-P95, un programme étendu à plusieurs pays de la région de la Façade Atlantique Africaine et qui a pour objectif de mieux préparer la Côte d’Ivoire et ses partenaires à faire face aux risques technologiques.
Prenant la parole au nom du Premier Ministre Robert Beugré MAMBÉ, le Ministre en charge de l’Environnement a mis l’accent sur l’importance de la coopération internationale et du transfert de compétences techniques entre les pays partenaires pour garantir une gestion plus efficace des risques. Il a également souligné que cet atelier représente une opportunité pour proposer des solutions innovantes aux défis existants en matière de sécurité.
« L’échange de savoir-faire, la collaboration internationale et la mise en commun de nos expériences sont essentielles pour faire face aux défis existants et à venir en matière de sécurité des installations à haut risque et de transport des marchandises dangereuses. Ensemble, nous sommes plus forts, plus résilients et plus efficaces », a expliqué M. Assahoré.
La Côte d’Ivoire a fait un pas important en matière de gestion des risques industriels. Il s’agit de l’élaboration de l’avant-projet de loi sur le Transport de Marchandises Dangereuses, des projets de décrets associés, ainsi que de la révision de la nomenclature des Installations Classées pour la Protection de l’Environnement (ICPE), en conformité avec les normes internationales. Le pays bénéficie également du soutien technique et opérationnel de l’Union Européenne dans le cadre du projet SAFETIC, ainsi que de plusieurs autres partenaires.
Malgré ces avancées, des défis majeurs demeurent. C’est pourquoi, le Ministre Assahoré n’a pas manqué d’évoquer la nécessité de mobiliser les ressources financières en vue d’accélérer la mise en œuvre du Plan d’Action National de réduction des risques NRBC (Nucléaires, Radiologiques, Biologiques et Chimiques). Il a également mentionné le besoin d’accéder à des données fiables sur ces risques constamment exacerbés par la complexité due aux évènements climatiques extrêmes, et la nécessité de renforcer la préparation à y faire face, à travers des exercices de simulation réguliers.
Les bénéficiaires de ce programme incluent des pays tels que la Côte d’Ivoire, le Bénin, le Cameroun, le Gabon, le Liberia, le Maroc, la Mauritanie, le Sénégal, la Sierra Leone et le Togo. Tous ces pays bénéficieront d’un financement de 3,5 millions d’euros sur une durée de trois ans dans le cadre du projet SAFETIC FAA-P95.
Plusieurs personnalités ont participé à cette activité, parmi lesquelles Mme. Francesca DI MAURO, Cheffe de Délégation de l’Union Européenne en Côte d’Ivoire. Elle a rappelé l’importance de mesures préventives face à une urbanisation croissante et des infrastructures en constante évolution, tout en réaffirmant le soutien de l’Union Européenne aux efforts des pays africains dans la réduction des risques technologiques.
Organisé en collaboration avec Expertise France et le Secrétariat Exécutif de la Plateforme Nationale de Réduction des Risques et de Gestion des Catastrophes, les travaux de l’atelier se tiendront jusqu’au 11 octobre 2024.