Ministère de l'Environnement, du Développement Durable et de la Transition Ecologique (MINEDDTE)

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L’affaire « Dahliafleur » a été au centre d’une audience que le Ministre Jean-Luc ASSI a accordé à une délégation de l’Assemblée Nationale. C’était le jeudi 24 juin 2022, à son Cabinet, sis au Plateau Tour D, 10e étage.
 
Mis en mission de recueil d’information par la Commission Recherche, Science, Technologie et Environnement (CRSTE), depuis le cas « Dahliafleur » qui a défrayé la chronique, ces élus de la nation sont venus avoir de plus amples informations sur le statut et les dispositions règlementaires qui encadrent la gestion de cette réserve en particulier, et au-delà de tout le réseau des parcs et réserves de la Côte d’Ivoire.
 
« Selon l’article 2 de la Loi 2002-102 du 11 février 2002, la sauvegarde du patrimoine naturel est d’intérêt général et constitue l’un des objectifs prioritaires de la Nation », a déclaré Jean-Luc ASSI au cours de l’audience. Selon cette loi, les aires protégées, tels que Dahliafleur, sont gérées dans le but de la conservation in situ des écosystèmes naturels d’espèces, des peuplements ou biotopes spécifiques. Ce sont des espaces de récréation et d’éducation du public où l’abattage et la chasse sont interdits. Par ailleurs, Dahliafleur a été mise sous statut de protection par le Décret n°2013-127 du 20 février 2013. La réserve dispose ainsi d’un plan d’aménagement arrimé à des objectifs de préservation, de sorte que les activités qui y sont menées obéissent à ce cadre et vise la protection de la diversité biologique in-situ.
 
« Au regard du statut actuel de la Réserve naturelle de Dahlia fleur, elle ne peut faire l’objet d’aucune forme de cession ou de valorisation contraire à son objectif de préservation défini dans le Plan d’Aménagement et de Gestion de cette aire protégée », a rassuré le Ministre en charge de l’environnement.
 
La Côte d’Ivoire a ratifié la Convention sur la Diversité Biologique, le 14 Novembre 1994. Dans le cadre des objectifs d’Aichi sur la sauvegarde de la biodiversité, tous les pays, y compris la Côte d’Ivoire, se sont engagés à dédier 17% pour de leur territoire à la conservation des aires protégées. Tous ces engagements internationaux et nationaux visent un modèle économique axée sur la durabilité du principal moteur de développement du pays, notamment l’agriculture. C’est à juste titre que l’engagement du pays à reconstituer 20% de son couvert forestier d’ici 2030 a marqué les esprits lors de la COP26 de Glasgow. Les enjeux économiques, sociaux et culturelles liés à la qualité de l’environnement sont immenses et bien documentés.
 
Devant les Honorables Députés, Jean-Luc ASSI a confirmé que « la Réserve naturelle de Dahlia fleur ne peut et ne sera pas détruite pour faire place à la construction du projet d’établissement hôtelier ».
Le Ministre a salué la démarche entreprise par la délégation des parlementaires. En poursuivant, Il s’est félicité de la conscience environnementale qui s’implante dans le quotidien des populations et a souhaité que les réactions çà et là ne se limitent pas seulement à la sauvegarde du patrimoine forestier, mais que celles-ci prennent en compte tous les aspects de l’environnement et du développement durable.
 
Le Général Adama TONDOSSAMA, Directeur de l’Office Ivoirien des Parcs et Réserves (OIPR) a fait une présentation sur le statut, les enjeux et les perspectives liés au cadre de gestion de la réserve. Dans les échanges avec les députés en charges des questions environnementales, il a renchéri en précisant que tout projet à l’intérieur ou à l’extérieur de la réserve est soumis à une étude d’impact environnementale et social.
 
« Je peux dire que nous partons rassurés puisque, textes législatifs et règlementaires à l’appui, le Ministre de l’Environnement et son équipe nous ont expliqué que la réserve de Dahlia fleur est protégée par la loi et qu’elle a un statut tel que l’Etat lui-même ne peut pas la céder. Ça nous suffit comme informations. En tant que membres de la commission environnement, nous sommes maintenant outillés pour prendre notre place de défenseur de notre patrimoine naturel et répondre aux préoccupations de toutes les organisations de la société civile qui nous saisissent », a affirmé au terme de la rencontre, l’Honorable TCHEIDE Jean Gervais, Chef de la délégation.

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