Faire le diagnostic des sources de Polluants Organiques Persistants (POP) avec les parties prenantes concernées, évaluer le niveau actuel des POP dans le pays afin de mieux orienter les inventaires prioritaires et faire l’actualisation du Plan National de Mise en œuvre 2022 de la convention de Stockholm ; tels sont les objectifs visés par le Ministère de l’Environnement qui a piloté des consultations en ce sens, avec divers départements ministériels et structures techniques issus du public, du privé et de la société civile.
Cette activité s’inscrit dans le cadre du projet « Développement mondial, examen et mise à jour des plans nationaux de mise en œuvre (PNM) dans le cadre de la Convention de Stockholm (CS) sur les polluants organiques persistants (POP) ».
Ainsi, ce jeudi 01 décembre 2022, à Abidjan, il s’agissait de rendre opérationnelle la composante 3 dudit projet, relative au soutien des parties dans le développement, l’examen et la mise à jour de leurs PNM sectoriels et du rapport national. Par ailleurs, il faut dire que l’ajout de produits chimiques aux Annexes A, B et/ou C de la Convention de Stockholm oblige les Parties à revoir et mettre à jour leurs plans nationaux de mise en œuvre de la convention conformément à son article 7.
C’est ce caractère inclusif et participatif recherché auprès des acteurs qu’a rappelé Monsieur KODEHI Gnahoré, Directeur de Cabinet Adjoint qui présidait la cérémonie d’ouverture au nom du Ministre de l’Environnement et du Développement Durable. « Je tiens à rappeler que l’actualisation du plan national (PNM) doit impliquer tous les départements ministériels, les institutions et les organismes publics et privés concernées par les produits POP. Il revient donc aujourd’hui à nous tous, décideurs publics, sociétés civiles, secteur privé et partenaires au développement, d’unir nos efforts pour exécuter ce projet d’envergure nationale afin de protéger la santé et l’environnement des impacts négatifs des POP qui ne sont plus à démontrer », a-t-il affirmé.
En effet, l’explosion démographique, la rapide urbanisation et l’industrialisation ont fortement contribué à l’usage des substances chimiques dans les domaines comme l’agriculture, la santé publique et animale, et la production d’énergie. Aujourd’hui, avec l’avancée de la recherche, la convention de Stockholm interpelle les Etats sur les risques que représentent ces substances chimiques pour l’homme et l’environnement. « On retrouve généralement ces POPs dans certains pesticides, dans les produits chimiques industriels, dans les véhicules en fin de vie et déchets électriques et électroniques, dans le brulage à ciel ouvert de ces déchets, voir même des pneus et des plastiques », a indiqué le Point Focal de la Convention de Stockholm, Professeur Gustave BEDI.
Selon lui, l’inventaire va permettre d’hiérarchiser le niveau des POPs, d’identifier les sources d’émission et d’entrée (en faisant référence à la porosité des frontières ivoiriennes). A ce titre, la convention de Stockholm définit les Polluants Organiques Persistants (POPs) comme tout composé qui possède des propriétés toxiques, résistent à la dégradation, s’accumule dans les organismes vivants et est propagés par l’air, l’eau et les espèces migratrices par-delà les frontières internationales. « Ils s’accumulent dans les tissus des organismes vivants à travers la chaîne alimentaire, et présentent le risque d’entraîner des effets nuisibles pour la santé humaine et l’environnement » a précisé le Point Focal.
Le projet « Développement mondial, examen et mise à jour des plans nationaux de mise en œuvre (PNM) dans le cadre de la Convention de Stockholm (CS) sur les polluants organiques persistants (POP) » est financé par le Fonds pour l’Environnement Mondial (FEM7) à hauteur de 8 007 500 Dollars US, au profit de 21 pays dont la Côte d’Ivoire. Participant à l’ouverture de l’atelier, la représentante du FEM, Madame Bakayoko Koné Alimata a souligné que son institution appuyait les programmes et projets couverts par la Convention de Stockholm (CS), y compris ceux couverts par la Convention de Minamata et le Protocole de Montréal.
Il sera exécuté sur une période de 4 ans, par ONU-Environnement, en collaboration avec le Ministère ivoirien en charge de l’environnement.