Ministère de l'Environnement, du Développement Durable et de la Transition Ecologique (MINEDDTE)

Ministère de l'Environnement, du Développement Durable et de la Transition Ecologique (MINEDDTE)

Le Ministère de l’Environnement et du Développement Durable en collaboration avec le Centre Africain pour la Santé Environnementale (CASE), l’ONG canadienne IMPACT et l’ONU-Environnement se sont réunis à l’occasion d’un atelier, le mercredi 23 février 2022, à Palm Club hôtel, à Abidjan Cocody. Cet atelier s’inscrivait dans le cadre du démarrage des activités de préparation de la Côte d’Ivoire au Programme Gold+ (PPG).

Monsieur KOUADIO Parfait, Directeur de Cabinet, représentant le Ministre de l’Environnement et du Développement Durable (MINEDD), a procédé au lancement de la phase préparatoire au programme GEF Gold+. Dans son allocution, il a rappelé les missions de la convention de Minamata. « Il est opportun de rappeler que la Convention de Minamata sur le Mercure est un traité mondial, destiné à protéger la santé humaine et l’environnement contre les effets négatifs du mercure. » a-t-il déclaré. Il a expliqué que face à cette situation, il était urgent d’agir contre les problèmes de pollution liés à l’usage incontrôlé de cette substance chimique

C’est à cet effet que la Côte d’Ivoire bénéficie d’un appui pour élaborer son document de Préparation au Programme Gold+ (PPG) dont le thème principal est « Opportunités mondiales pour le développement à long terme de l’Exploitation Minière Artisanale et à Petite Echelle (EMAPE) en Côte d’Ivoire ». Ce projet va permettre d’organiser à long terme, le secteur d’exploitation artisanale de l’or à petit échelle, de réduire, voire éliminer l’utilisation de mercure dans ce secteur. Ainsi, la communauté internationale multiplie la mise en place d’instruments juridiques de plus en plus contraignants à travers les conventions et accords pour atteindre les objectifs de durabilité en matière de gestion des produits chimiques, d’où cette exhortation de KOUADIO Parfait « Je ne saurai terminer cette prise de parole sans toutefois formuler à votre endroit le vœu ardent de voir vos travaux se dérouler dans un esprit de responsabilité, d’engagement, de détermination et de pragmatisme, pour nous permettre d’atteindre le succès attendu de cette réunion.» a-t-il conclu.

A cette rencontre il a eu plusieurs interventions dont celle de monsieur Brahima BAKAYOKO, Coordonnateur National IMPACT, de madame Angèle LUH, Chef du sous régional Afrique de l’ouest de ONU-Environnement, de madame BAKAYOKO Alimata Koné, Point Focal Opérationnel du Fond pour l’Environnement Mondial, Dominique Bally KPOKRO, Président du Centre Africain pour la Santé Environnementale (CASE). Tous sont revenus sur l’impact et les conséquences de la manipulation du mercure dans le traitement artisanal de l’or. En effet, l’utilisation du mercure, de façon mal maîtrisée par les petits exploitants affecte la santé humaine et l’environnement (pollution, cancers). Ce projet permettra de réduire la production de mercure et ses impacts négatifs pour le plus grand bénéfice de ces populations, voilà pourquoi, les interventions ont permis de souligner son importance, ses opportunités au niveau rurales en vue d’un développement durable et mieux organisé du secteur de l’extraction minière artisanal et a petit échelle.

La cérémonie de lancement a été marquée par l’intervention du projet manager ONU-Environnement, par monsieur INAKI Rodriguez, à travers une vidéo-conférence.

Pour rappel, la Côte d’Ivoire a ratifié en octobre 2019, la Convention de Minamata, qui oblige les pays à réduire et, dans la mesure du possible, à éliminer l’utilisation du mercure dans les EMAPE. C’est le Docteur Vénance Martial SAY qui en est le Point Focal national en Côte d’Ivoire. Par ailleurs, le Code Minier de 2014 interdit explicitement, l’utilisation de “produits chimiques” dans l’EMAPE. Ce sont plus de 500 000 personnes impliquées dans l’EMAPE qui sont concernées par l’utilisation du mercure dans l’amalgamation de l’or, une pratique dangereuse qui reste répandue.

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