Les membres des Comités de Gestion Locale (CGL) des aires protégées bénéficiaires du projet MAKORE (Projet d’appui à la préservation et à la valorisation des aires protégées de Côte d’Ivoire), se sont réunis au cours d’une importante session commune, le jeudi 08 août 2024, à Grand-Lahou.
Le lancement des activités du projet et les grandes articulations de sa mise en œuvre étaient au menu de cette rencontre qui a réuni le corps Préfectoral des Régions impliquées, les représentants des Conseils régionaux, les partenaires techniques et financiers, les chefs coutumiers, les ONG et la société civile.
Monsieur Parfait Kouadio, Directeur de Cabinet du Ministre de l’Environnement, du Développement Durable et de la Transition Ecologique, a présidé la session.
Dans son allocution d’ouverture, il a rappelé l’engagement de la Côte d’Ivoire dans la lutte contre la dégradation de sa diversité biologique, à travers la réforme de la gestion des aires protégées, en 1995, qui a permis l’adoption du Programme-Cadre de Gestion des Aires Protégées (PCGAP), dont la mise en œuvre a abouti au renforcement des cadres juridiques et institutionnels de gestion des Parcs Nationaux et Réserves Naturelles.
Il a fait remarquer que malgré les acquis notables enregistrés par la mise en œuvre du PCGAP, de nouveaux défis subsistent au nombre desquels la résilience des systèmes humains et des milieux naturels face aux effets du changement climatique, la sécurité alimentaire en milieu rural, la valorisation du potentiel touristique des aires protégées afin de générer des revenus substantiels pour leur gestion et des retombées pour les populations en périphérie.
« Le ministère apportera ses orientations pour la mise en œuvre efficiente du projet d’appui aux aires protégées de la Côte d’Ivoire. Je voudrais engager tous les principaux acteurs du projet à faire en sorte que les objectifs du projet soient atteints, notamment contribuer à la préservation des aires concernées au profit de tous, principalement aux populations. », a-t-il indiqué.
La Présentation du projet MAKORE et de son plan d’action 2024 ont été l’affaire du Directeur Général de l’Office Ivoirien des Parcs et Réserves (OIPR) monsieur Tondossama Adama et du Colonel Issa Diarrassouba.
Le Projet d’appui à la préservation et à la valorisation des aires protégées de Côte d’Ivoire (projet MAKORE) s’inscrit dans le cadre de la mise en œuvre du 3e Contrat de Désendettement et de Développement (C2D) signé entre la Côte d’Ivoire et la France. Bénéficiant d’un montant de 15 milliards de FCFA et d’une durée de cinq (05) ans, il entend renforcer la gestion des aires protégées pour améliorer leur état de conservation et leur valorisation au profit des communautés riveraines, dans un contexte de vulnérabilité climatique accrue.
C’est environ 192 000 hectares de biodiversité qui sera amélioré, ainsi que les conditions de vie de plus de 400 000 habitants des villages périphériques. Cinq (05) aires protégées sont ciblées. Il s’agit notamment, du Parc National des Iles Ehotilé et les Réserves de Lamto, du Mont Nimba, du Haut Bandama et de Mabi-Yaya.