Dans le cadre de la Quinzaine Nationale de l’Environnement, du Développement Durable et de la Transition Écologique (QNEDDTE), le Ministère de l’Environnement, du Développement Durable et de la Transition Écologique, à travers le Centre Ivoirien Antipollution (CIAPOL), organise l’exercice annuel du Plan Pollumar du 11 au 14 juin 2024, dans deux villes du Sud-comoé.
Les journées du 11 au 12 juin 2024 seront consacrées au renforcement des capacités professionnelles des participants sur les différentes étapes de mise en œuvre du Plan Pollumar à Grand-Bassam, suivies d’exercices pratiques simulant un déversement de produits en mer ou sur le littoral, les 13 et 14 juin à Assinie. Cet exercice vise non seulement à tester la réactivité des équipes, mais aussi à améliorer les procédures et la coordination entre les différents acteurs.
Lors de l’ouverture de cet événement, le représentant du Maire de Grand-Bassam, Mamadou SIDIBE, ainsi que le Directeur du Centre Ivoirien Antipollution (CIAPOL), Bernard Ossey Yapo, ont pris la parole pour saluer la mobilisation des participants et souligner l’importance du plan pour la protection de l’environnement marin.
Monsieur Parfait KOUADIO, Directeur de Cabinet et représentant du Ministre de l’Environnement, a ensuite déclaré : « Cet exercice a pour objectif de renforcer les capacités techniques des parties prenantes et de tester l’opérationnalité du Plan POLLUMAR, pour qu’en cas de crise, nous soyons prompts à réagir. À travers cet exercice, l’État de Côte d’Ivoire, État partie aux conventions internationales et régionales relatives à la protection de l’environnement marin, entend, en outre, remplir pleinement et entièrement ses obligations d’État côtier, par la mise en place d’un système national de préparation à la lutte afin d’intervenir rapidement et efficacement contre tout événement de pollution ou de menace de pollution marine ».
Le Directeur de Cabinet a indiqué que le partage d’expériences et la fédération des ressources contribueront à l’atteinte des objectifs du Plan Pollumar. Il a donc exhorté les parties prenantes à débattre avec intérêt des sujets relatifs à l’alerte, la notification, l’évaluation de la situation, les opérations de lutte en mer, les opérations de lutte à terre, le cadre juridique et le régime d’indemnisation.
Pour la seconde fois, l’exercice se déroule à Grand-Bassam et Assinie avec la participation de divers acteurs, notamment les administrations publiques et parapubliques du Comité Interministériel de Lutte (CIL), les entreprises pétrolières, portuaires et aéroportuaires, les autorités administratives et coutumières, ainsi que les associations et ONG locales de protection de l’environnement.
Institué par décret en 1998 et actualisé en 2015 avec l’aide du Centre de Documentation, de Recherche et d’Expérimentations sur les pollutions accidentelles des eaux (CEDRE-FRANCE), le Plan Pollumar est une réponse nationale structurée face aux pollutions marines accidentelles. Ce plan opérationnel décrit les stratégies de préparation, de lutte et de gestion des responsabilités en cas d’incident, et vise à renforcer la rapidité et l’efficacité d’intervention.
Les conventions internationales et régionales, notamment la Convention OPRC de 1990, le protocole OPRC-HNS de 2000 et la Convention d’Abidjan de 1981, exhortent les États côtiers à mettre en place des systèmes de préparation adéquats. En réponse, la Côte d’Ivoire a mis en œuvre le Plan Pollumar, un modèle de gestion qui a démontré son efficacité au fil des ans. Les exercices annuels visent à maintenir cette efficacité en formant continuellement les acteurs impliqués.