Ministère de l'Environnement, du Développement Durable et de la Transition Ecologique (MINEDDTE)

Ministère de l'Environnement, du Développement Durable et de la Transition Ecologique (MINEDDTE)

Abidjan, le 3 octobre 2025 – Face aux menaces croissantes qui pèsent sur la biodiversité, le gouvernement ivoirien a lancé officiellement, ce jeudi 2 octobre 2025 à Abidjan-Plateau, l'initiative BIOFIN Côte d'Ivoire. La cérémonie a été présidée par le directeur de cabinet Parfait Kouadio, représentant le ministre de l'Environnement, du Développement durable et de la Transition écologique.

BIOFIN, soutenu par le Fonds pour l'Environnement Mondial (FEM) et le Programme des Nations Unies pour le Développement (PNUD), vise à doter la Côte d'Ivoire d'un Plan national de financement de la biodiversité (PNFB). Cet outil stratégique a pour objectif de mobiliser et d'orienter les financements publics et privés vers la protection de la nature.

La rencontre a rassemblé partenaires techniques et financiers, société civile, secteur privé et monde académique. Elle a également été marquée par des interventions artistiques, notamment un slam d'une jeune élève de 4e, engagée dans la préservation de la biodiversité. Elle a appelé à une prise de conscience collective : « Protéger la biodiversité, c'est protéger la vie et garantir l'avenir des générations futures ».

Lors de son allocution, le représentant du ministre, Jacques Assahoré Konan, a rappelé l'urgence : « La perte continue de la biodiversité est aujourd'hui l'un des défis majeurs de notre temps. Malgré son importance vitale, elle demeure largement sous-financée. Les estimations mondiales font état d'un déficit annuel situé entre 150 et 440 milliards de dollars. Face à cette réalité, BIOFIN est plus qu'un projet : c'est une opportunité de transformation et un outil de gouvernance durable ».

En Côte d'Ivoire, les Contributions déterminées au niveau national 2026-2030 (CDN 3.0) estiment les besoins de financement pour la biodiversité à 5 milliards USD. La mise en œuvre du PNFB sera coordonnée par le PNUD, avec l'appui du FEM, sous la co-présidence du ministère de l'Environnement et du ministère des Finances et du Budget.

Pour sa part, Gaël Olivier, représentant la Représentante résidente du PNUD, a exprimé l'engagement actif du Groupe des partenaires pour l'Action climatique afin de faire de la biodiversité un levier majeur de durabilité en Côte d'Ivoire.

Rappelons que chaque année, plus de 200 000 tonnes de plastiques se déversent dans les lagunes, fleuves et océans, fragilisant les écosystèmes côtiers et menaçant la santé publique. En 50 ans, le pays a perdu 95 % de ses mangroves, et plus de 80 % de sa couverture forestière en un siècle.

À travers BIOFIN, la Côte d'Ivoire entend inverser cette tendance, en renforçant la mobilisation des ressources et en engageant tous les acteurs pour la préservation de son patrimoine naturel.

 
 
Le Ministère de l’Environnement, du Développement Durable et de la Transition Écologique (MINEDDTE) a lancé, du 1er au 3 octobre 2025, à Abidjan, un atelier de validation interne pour la révision de la Politique Nationale de l’Environnement, du Développement Durable et de la Transition Écologique.
 
L’atelier vise à examiner et approuver en interne l’avant-projet de la nouvelle feuille de route verte, afin de mieux répondre aux défis environnementaux actuels.
 
Adoptée initialement en 2018, cette politique entre aujourd’hui dans une phase de mise à jour, conformément à la recommandation de révision quinquennale. Cette actualisation permettra d’intégrer les nouvelles dynamiques mondiales, les impératifs liés aux changements climatiques, à la transition écologique, et aux ambitions de durabilité des politiques publiques nationales.
 
Présidant la cérémonie d’ouverture au nom du Ministre Assahoré Konan Jacques, le Professeur Kouadio Georges, Conseiller Technique, a souligné l’importance de doter le pays d’une politique environnementale actualisée, apte à guider l’action gouvernementale face aux urgences écologiques. Il a insisté sur la nécessité d'aligner les actions nationales avec les engagements climatiques internationaux, de favoriser la réduction des émissions de carbone, de protéger les écosystèmes, et de créer un cadre plus cohérent pour une transition écologique réussie.
Pour Mme N’tain Jeanne, la Directrice Générale de l’Environnement, il ne s’agit pas simplement d’un ajustement.
« C’est une nouvelle politique que nous écrivons, en lien direct avec les réalités du moment et les aspirations des générations futures », a-t-elle déclaré.
 
Elle a appelé à une implication active des acteurs pour produire un document stratégique fort, fédérateur et opérationnel.
Face à la montée des phénomènes climatiques extrêmes, la Côte d’Ivoire, l’un des pays les plus exposés en Afrique de l’Ouest, entend ainsi renforcer sa gouvernance environnementale et ancrer l’écologie au cœur de son développement économique et social.

 

La lutte contre les substances chimiques dangereuses, notamment les polluants organiques persistants (POP) fait partie des priorités du Ministère de l’Environnement, du Développement Durable et de la Transition Écologique (MINEDDTE).

C’est dans ce cadre que s’est ouvert à Jacqueville le 30 septembre, un atelier visant à prioriser les activités issues de la mise à jour du PNM 2025 (Plan National de Mise en Œuvre de la Convention de Stockholm sur les Polluants Organiques Persistants) de la Côte d’Ivoire.

Spécifiquement, il s’agit pour les participants de sélectionner les actions et activités à mettre en avant, en vue de faciliter la prise de décision du Gouvernement relative à l’élimination des polluants organiques persistants dans les 5 ans à venir.

Monsieur ESSOH Aimé Franck Étienne, Coordonnateur Général des Programmes et Projet a représenté le Ministre Assahoré lors de cette rencontre. Dans son intervention, il les a invités à passer en revue les axes stratégiques validés lors de précédentes consultations, à élaborer un plan d’action assorti de coûts, de responsabilités claires et d’un calendrier réaliste.

«Ensemble, nous avons l'opportunité de définir une feuille de route qui non seulement répond à nos enjeux actuels, mais qui positionne également notre pays en tant que leader en matière de gestion des déchets», a déclaré le représentant du Ministre.

Selon le Professeur Gustave BEDI, Point focal de la Convention de Stockholm, les recommandations issues de cette rencontre seront diffusées à un large public.

« Le prochain jalon sera un atelier de vulgarisation nationale, afin d’impliquer l’ensemble des acteurs (administrations, secteur privé et société civile, ndlr) dans la diffusion et la mise en œuvre des mesures retenues », a-t-il précisé.

Les polluants organiques persistants se retrouvent dans les pesticides et produits chimiques industriels hautement toxiques. Ils constituent une menace mondiale, particulièrement pour les pays en développement. Contaminant durablement les sols, l’eau et la chaîne alimentaire, ils entraînent des maladies graves. En Afrique, on estime à près de 50 000 tonnes la quantité de pesticides périmés toujours présents dans l’environnement.

Adoptée en mai 2001, la Convention de Stockholm oblige les États signataires à élaborer et actualiser régulièrement leur PNM. C’est dans ce cadre que la Côte d’Ivoire bénéficie du projet international porté par le Programme des Nations Unies pour l’environnement (PNUE). Ce projet vise à faciliter la mise en œuvre de la Convention de Stockholm dans vingt et un (21) pays, à travers un examen et une à mise à jour de leurs PNM.

L’agenda de la 80e session de l’Assemblée générale des Nations Unies (AGNU) qui se tient aux États-Unis ne porte pas seulement sur les enjeux sécuritaires ou de géopolitique, mais aussi sur les questions environnementales, notamment la mobilisation des financements pour le climat, la transition énergétique, la gestion durable des ressources en eau.

Plusieurs évènements de haut niveau impliquant les différentes délégations ont été organisés dans ce cadre.

Membre de la délégation ivoirienne, conduite par le Minstre d’État, Conseiller Spécial du Président de la République, Monsieur Patrick Achi, le Ministre de l’Environnement, Assahoré Konan Jacques a participé activement à ce grand rendez-vous du multilatéralisme. Il en a profité pour multiplier les initiatives et les partenariats stratégiques au profit de la Côte d’Ivoire.

La candidature ivoirienne pour accueillir le siège régional du Fonds Vert Climat

En marge des débats, la Côte d’Ivoire a présenté officiellement sa candidature pour accueillir le siège régional du Fonds Vert Climat (FVC) en Afrique de l’Ouest. Fort de l’adoption de la première Loi climat en Afrique de l’Ouest et de la mise en place d’un marché national du carbone, Abidjan s’affirme comme un hub crédible. « Cet engagement illustre notre volonté de transformer nos ambitions climatiques en actions concrètes », a déclaré le Ministre.

La voix de la Côte d’ivoire au cœur des rencontres stratégiques

Le positionnement de la Côte d’Ivoire sur le marché carbone se renforce de plus en plus à travers l’attractivité que de nombreux investisseurs les forêts ivoiriennes. En effet, le Ministre Assahoré a accordé une audience au consortium LEAF, appuyé par Amazon et Chanel, qui sont des acteurs majeurs dans le domaine. Cette rencontre ouvre des perspectives de partenariats visant à mobiliser des ressources additionnelles pour la protection des forêts et le bien-être des communautés locales.

Participant au dialogue organisé par le Global Center on Adaptation et à la réunion du forum pour la Vulnérabilité Climatique, M. Assahoré a rappelé que pour l’Afrique, l’adaptation « n’est pas une option, mais une condition de survie ». À ces tribunes, il a surtout plaidé pour un financement davantage orienté vers l’agriculture, l’eau, les zones côtières, les infrastructures, et a proposé d’explorer des mécanismes innovants tels que les échanges dette-climat.

Aux États-Unis, la Côte d’Ivoire a également porté sa voix sur la gestion solidaire des ressources en eau et sur la célébration des 60 ratifications du Traité sur la biodiversité au-delà des juridictions nationales (BBNJ).