Ministère de l'Environnement, du Développement Durable et de la Transition Ecologique (MINEDDTE)

Ministère de l'Environnement, du Développement Durable et de la Transition Ecologique (MINEDDTE)

 

Le pavillon de la Côte d'Ivoire était sous les projecteurs d’un panel organisé par le Conseil du Café-Cacao, intitulé « Solutions innovantes pour un cacao durable » le 18 novembre 2024, à Bakou, en Azerbaïdjan. Il a réuni des experts et plusieurs participants pour débattre des approches novatrices de la filière face aux défis climatiques.

Modérée par Mme KONAN Oré Déborah, Chef de Service gestion environnementale et sociale du Conseil Café Cacao, l’activité avait pour objectif de rassurer les partenaires techniques et financiers sur les initiatives mises en œuvre pour réduire la déforestation, rendre les vergers plus résilients face au changement climatique et améliorer les conditions de vie des producteurs.

C’est dans ce cadre que, M. N’GUÉSSAN Koffi Rodrigue, Directeur Général du Développement Rural au Ministère d’État en charge de l’Agriculture et Mme POE Carine, Conseillère auprès du Directeur Général du Conseil du Café-Cacao, ont souligné l'importance de la norme ARS1000 pour la durabilité du café et du cacao. Elaborée par les pays producteurs africains, cette norme, diront-il, prend en compte la durabilité économique, sociale et environnementale.

En effet, la norme ARS1000 vise à promouvoir et soutenir efficacement les producteurs et leurs entités reconnues, en améliorant leur revenu et leurs moyens de subsistance, à travers des pratiques agricoles durables, telles que l'agroforesterie, qui visent à préserver la biodiversité et à enrichir les sols.

Abordant les questions sociales et environnementales, telles que la lutte contre le travail des enfants, M. KOSSI Syrille, représentant KPMG Côte d’Ivoire a félicité le Conseil du café-cacao pour sa politique RSE en cours d’élaboration. Cette politique garantira une production éthique et durable, intégrant ainsi des critères de traçabilité et de qualité, a-t-il affirmé.

Les questions de la rémunération des producteurs, le renforcement de leurs capacités et la mobilisation des financements ont été abordés par les panélistes KOUADIO Fidèle, Coordonnateur des projets climatiques au Fonds Interprofessionnel pour la Recherche et le Conseil Agricoles (FIRCA) et Dr. Issa BADO, spécialiste de programme à l’Organisation Internationale de la Francophonie, expert en négociations internationales sur l'environnement et le développement durable.

Ceux-ci ont encouragé le Conseil du Café-cacao à mettre en place des canevas pour la mobilisation des financements auprès de guichets verts, mais aussi à renforcer le cadre de gouvernance et de gestion des exploitants. Un accent a été mis sur le développement de produits d’assurance indicielle comme outil de réduction des risques pouvant intéresser le secteur de la finance à investir dans la filière.

L'enjeu des technologies modernes dans la mise en œuvre des politiques de durabilité a été largement discuté. L’utilisation de ces technologies, selon les intervenants, devraient garantir une production respectueuse de l'environnement et faciliter la traçabilité de la production, élément clé pour prouver la durabilité des chaînes d'approvisionnement.

Le Conseiller Technique, Kouadio Georges, a, au nom du Ministre de l’Environnement, du Développement Durable et de la Transition Écologique, salué les contributions des panélistes. Il a insisté sur l'importance de la recherche scientifique et de la communication stratégique pour mobiliser le financement privé et susciter l'adhésion des petits producteurs aux initiatives de durabilité de la filière.

Le pavillon de la Côte d'Ivoire à la COP 29 a abrité une conférence animée par le doyen de l'UFR des sciences juridiques, administratives et de gestion de l’université Alassane OUATTARA de Bouaké, également Directeur du Laboratoire d'Études sur le Droit et le Développement (LEDD-CI). Cette conférence était dédiée au plan de lutte contre le changement climatique élaboré par le LEDD-CI.

Le LEDD-CI se distingue par son travail sur des questions de développement durable et de changement climatique. Plusieurs points clés ont été abordés, démontrant le rôle central du droit dans toutes les thématiques liées au développement durable et au changement climatique. Selon le directeur, aucune réflexion ou réponse climatique ne peut se faire sans une solide base juridique.

Un autre aspect crucial souligné est l'importance de la coopération et de la solidarité. Toutes les réponses au changement climatique doivent s’inscrire dans un cadre collaboratif, permettant une analyse globale du problème et des solutions intégrant les diverses sciences environnementales.

L’éducation et la formation sont également des piliers essentiels de la stratégie du LEDD-CI. Pour être crédibles et efficaces dans ces arènes internationales, il est crucial que les intervenants soient bien formés dès le début de leur parcours. Ce processus éducatif doit être continu pour assurer une véritable avancée dans la lutte contre le changement climatique, tant en Côte d'Ivoire qu’à l’échelle mondiale.

En marge de la COP 29 de la CCNUCC, les Ministres africains de l'Environnement se sont réunis le 17 novembre 2024 à Bakou pour une consultation visant à adopter une position commune pendant les sessions de négociations qui s’annoncent houleuses les prochains jours.

Cette réunion fait suite à la décision prise lors de la 10e session extraordinaire de la Conférence ministérielle africaine sur l'environnement (CMAE), tenue en septembre 2024 à Abidjan, Côte d'Ivoire.

Représentant le Ministre Assahoré Konan Jacques, le Conseiller Technique Kouadio Georges a pris part à cette rencontre. Les discussions ont permis de s’accorder sur des positions essentielles pour le continent africain, notamment le financement de l'adaptation, les mécanismes de marché carbone, la question des pertes et dommages, ainsi que le transfert et le renforcement des capacités.

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Au cours des travaux, les Ministres ont examiné une mise à jour du Président du Groupe africain des négociateurs sur le changement climatique, ainsi qu'un exposé du Secrétariat du Groupe d'experts intergouvernemental sur l'évolution du climat. Le président du Groupe africain des négociateurs a informé les ministres de l'état d'avancement des négociations sur la position commune africaine pour la COP 29, comme convenu lors de la 10e session extraordinaire de la CMAE.

La réunion consultative a souligné l'importance de rappeler que l'Afrique n'est pas responsable du changement climatique. « Il est crucial de souligner que les pays développés, en tant que principaux pollueurs, doivent prendre leurs responsabilités et financer les initiatives climatiques », a insisté la Présidente de l'ALCEN. Cet appel repose sur le principe du pollueur-payeur inscrit dans l'article 9, exigeant une action concrète de la part des pays développés pour atteindre un équilibre climatique global.

Le Professeur Kouadio Georges a également pris la parole pour exprimer sa gratitude aux ministres africains pour leur participation active à la 10ème session extraordinaire de la CMAE, et pour réitérer l'importance des accords trouvés lors de la déclaration d'Abidjan. Cette déclaration contient les points clés actuellement discutés, soulignant la position unifiée de l'Afrique malgré des négociations difficiles.

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L’autre temps fort de la réunion a été l'annonce que la prochaine session de la CMAE qui se tiendra en Libye, à Tripoli, selon un calendrier qui sera fixé avec le secrétariat.

La réunion s’est ouverte par l'allocution de S.E. M. Fitsum Assefa Adela, Président de la CMAE et Ministre de la planification et du développement de l'Éthiopie. Des allocutions de S.E.M. Josefa Sacko, Commissaire de l'Union africaine à l'agriculture, au développement rural, à l'économie bleue et à l'environnement durable, un représentant du Groupe de la Banque africaine de développement, un représentant de la Commission économique des Nations Unies pour l'Afrique et Mme Inger Andersen, Secrétaire générale adjointe de l'Organisation des Nations Unies et Directrice exécutive du PNUE.

 

« Lors d'une étude portant sur 136 pays, la Côte d'Ivoire s'est distinguée parmi les 60 pays dotés d'un tel cadre, une réalisation qui mérite d'être saluée », a indiqué le Ministre Assahoré Konan Jacques le samedi 16 novembre à Bakou, lors du side-event animé par M. Alex Mayeul Lagaud, sous le thème « La coordination de l’action climatique en Côte d’Ivoire : Cas de la Commission Nationale de lutte contre le Changement Climatique (CNLCC) ».

À travers cet exposé, M. Alex Mayeul Lagaud, par ailleurs Secrétaire Exécutif de la CNLCC, a présenté les attributions, l’organisation et le fonctionnement de cette nouvelle structure créée en juin 2024, dans le cadre de la mise en œuvre de l'Accord de Paris sur le climat, ratifié par la Côte d'Ivoire en octobre 2016.

Entre autres charges, le Secrétaire Exécutif a cité la supervision de toutes les initiatives en matière de lutte contre les changements climatiques afin de créer une synergie d'actions et d'améliorer la gouvernance climatique en assurant l'implication de toutes les parties prenantes, à savoir les structures publiques, les organisations de la société civile, le secteur privé et le secteur financier.

À la COP 29, où la question du financement est de taille, la Côte d'Ivoire mobilise tous les acteurs autour de son engagement fort et de son approche structurée pour lutter contre les changements climatiques.

Avant cette activité, le Ministre a accordé une audience à Mme Helena McLeod, Directrice Générale Adjointe de l'institut Mondial pour la Croissance Verte (GGGI).

Les échanges ont porté sur les prochains axes d’investissements de l’institut en Côte d’Ivoire. Ceux-ci cibleront la mobilité électrique, la digitalisation et le marché du carbone, à en croire la Directrice Générale Adjointe.