Ministère de l'Environnement, du Développement Durable et de la Transition Ecologique (MINEDDTE)

Ministère de l'Environnement, du Développement Durable et de la Transition Ecologique (MINEDDTE)

 

À la COP29 qui se tient à Bakou, en Azerbaïdjan jusqu’au 22 novembre 2024, la mobilisation des financements est au cœur de la participation de la Côte d’Ivoire. Le Conseiller Technique, Professeur Kouadio Georges a représenté le Ministre de l’Environnement, du Développement Durable et du Développement Durable à des segments de haut niveau qui adressent la question de la finance climatique.

Le mardi 19 novembre, le Conseiller Technique a ouvert un panel sur le financement climatique organisé par la Banque Mondiale. Cet important événement a poussé les réflexions sur la place des marchés du carbone dans la conduite d’une action climatique transformative, notamment dans les domaines de la foresterie et de l'utilisation des terres.

Dans son intervention, l’émissaire du Ministre Assahoré a particulièrement mis en avant les initiatives ivoiriennes en matière de crédits du carbone. Il a ainsi présenté les résultats obtenus grâce au projet de réduction des émissions des émissions de carbone autour du parc national de Taï (PRE).

« Actuellement, nous avons atteint un excédent dans la réduction des émissions de carbone par rapport à notre prévision initiale de 10 tonnes de CO2 sur une période de quatre ans. Dans une première phase, nous avons réussi à réduire l'équivalent de 7 tonnes de CO2, ce qui a permis de générer 35 millions de dollars. Ce montant a été distribué aux personnes ayant participé à la restauration du couvert forestier ainsi qu'aux structures et organismes les ayant soutenus dans cet effort », a-t-il indiqué.

Il a également ajouté que le pays prévoyait une réduction supplémentaire de 13 tonnes de CO2, dont les discussions sont en cours avec la Banque Mondiale pour une monétisation à fort taux, sur le marché du carbone.

Des perspectives existent : « Il s’agit de collaborer avec la Banque mondiale et solliciter un soutien supplémentaire pour étendre le projet à l'échelle nationale. Notre objectif est de mobiliser l'ensemble de la communauté nationale pour restaurer le couvert forestier. Nous visons à ce que 20 % du couvert forestier soit reconstitué d'ici 2030, un objectif pour lequel nous sommes déjà à mi-chemin », a soutenu le Conseiller Technique.

Madame Jennifer Sara, Directrice du changement climatique à la Banque Mondiale a salué les initiatives en cours.

« Le gouvernement ivoirien et le pays dans son ensemble se distinguent par leurs avancées en matière de changement climatique et de développement, surpassant de nombreux autres pays. Les efforts de la Côte d'Ivoire sont remarquables et montrent un leadership exemplaire. La Banque mondiale est ravie de collaborer étroitement avec un partenaire aussi engagé que la Côte d'Ivoire. » Jennifer Sara, Directrice du changement climatique à la Banque Mondiale », a-t-elle souligné.

Dans la dynamique de la mobilisation des ressources, Professeur Kouadio Georges a aussi représenté le Ministre en charge de l’environnement au lancement officiellement d’un hub pour l'accélération de l'adaptation du G7, un groupe initié par l’Italie.

C’était le 20 novembre 2024. L'objectif de ce hub est de servir de plateforme cruciale pour connecter les pays avec des partenaires clés, y compris les banques multilatérales de développement (BMD), les fonds climatiques et les agences techniques. L'événement a réuni des ministres et des représentants de haut niveau. Ceux-ci fait des déclarations qui marquent leur engagement politique en faveur de l'avancement des actions d'adaptation au climat conformément aux objectifs du Hub.

 

Le pavillon de la Côte d'Ivoire était sous les projecteurs d’un panel organisé par le Conseil du Café-Cacao, intitulé « Solutions innovantes pour un cacao durable » le 18 novembre 2024, à Bakou, en Azerbaïdjan. Il a réuni des experts et plusieurs participants pour débattre des approches novatrices de la filière face aux défis climatiques.

Modérée par Mme KONAN Oré Déborah, Chef de Service gestion environnementale et sociale du Conseil Café Cacao, l’activité avait pour objectif de rassurer les partenaires techniques et financiers sur les initiatives mises en œuvre pour réduire la déforestation, rendre les vergers plus résilients face au changement climatique et améliorer les conditions de vie des producteurs.

C’est dans ce cadre que, M. N’GUÉSSAN Koffi Rodrigue, Directeur Général du Développement Rural au Ministère d’État en charge de l’Agriculture et Mme POE Carine, Conseillère auprès du Directeur Général du Conseil du Café-Cacao, ont souligné l'importance de la norme ARS1000 pour la durabilité du café et du cacao. Elaborée par les pays producteurs africains, cette norme, diront-il, prend en compte la durabilité économique, sociale et environnementale.

En effet, la norme ARS1000 vise à promouvoir et soutenir efficacement les producteurs et leurs entités reconnues, en améliorant leur revenu et leurs moyens de subsistance, à travers des pratiques agricoles durables, telles que l'agroforesterie, qui visent à préserver la biodiversité et à enrichir les sols.

Abordant les questions sociales et environnementales, telles que la lutte contre le travail des enfants, M. KOSSI Syrille, représentant KPMG Côte d’Ivoire a félicité le Conseil du café-cacao pour sa politique RSE en cours d’élaboration. Cette politique garantira une production éthique et durable, intégrant ainsi des critères de traçabilité et de qualité, a-t-il affirmé.

Les questions de la rémunération des producteurs, le renforcement de leurs capacités et la mobilisation des financements ont été abordés par les panélistes KOUADIO Fidèle, Coordonnateur des projets climatiques au Fonds Interprofessionnel pour la Recherche et le Conseil Agricoles (FIRCA) et Dr. Issa BADO, spécialiste de programme à l’Organisation Internationale de la Francophonie, expert en négociations internationales sur l'environnement et le développement durable.

Ceux-ci ont encouragé le Conseil du Café-cacao à mettre en place des canevas pour la mobilisation des financements auprès de guichets verts, mais aussi à renforcer le cadre de gouvernance et de gestion des exploitants. Un accent a été mis sur le développement de produits d’assurance indicielle comme outil de réduction des risques pouvant intéresser le secteur de la finance à investir dans la filière.

L'enjeu des technologies modernes dans la mise en œuvre des politiques de durabilité a été largement discuté. L’utilisation de ces technologies, selon les intervenants, devraient garantir une production respectueuse de l'environnement et faciliter la traçabilité de la production, élément clé pour prouver la durabilité des chaînes d'approvisionnement.

Le Conseiller Technique, Kouadio Georges, a, au nom du Ministre de l’Environnement, du Développement Durable et de la Transition Écologique, salué les contributions des panélistes. Il a insisté sur l'importance de la recherche scientifique et de la communication stratégique pour mobiliser le financement privé et susciter l'adhésion des petits producteurs aux initiatives de durabilité de la filière.

Le pavillon de la Côte d'Ivoire à la COP 29 a abrité une conférence animée par le doyen de l'UFR des sciences juridiques, administratives et de gestion de l’université Alassane OUATTARA de Bouaké, également Directeur du Laboratoire d'Études sur le Droit et le Développement (LEDD-CI). Cette conférence était dédiée au plan de lutte contre le changement climatique élaboré par le LEDD-CI.

Le LEDD-CI se distingue par son travail sur des questions de développement durable et de changement climatique. Plusieurs points clés ont été abordés, démontrant le rôle central du droit dans toutes les thématiques liées au développement durable et au changement climatique. Selon le directeur, aucune réflexion ou réponse climatique ne peut se faire sans une solide base juridique.

Un autre aspect crucial souligné est l'importance de la coopération et de la solidarité. Toutes les réponses au changement climatique doivent s’inscrire dans un cadre collaboratif, permettant une analyse globale du problème et des solutions intégrant les diverses sciences environnementales.

L’éducation et la formation sont également des piliers essentiels de la stratégie du LEDD-CI. Pour être crédibles et efficaces dans ces arènes internationales, il est crucial que les intervenants soient bien formés dès le début de leur parcours. Ce processus éducatif doit être continu pour assurer une véritable avancée dans la lutte contre le changement climatique, tant en Côte d'Ivoire qu’à l’échelle mondiale.

En marge de la COP 29 de la CCNUCC, les Ministres africains de l'Environnement se sont réunis le 17 novembre 2024 à Bakou pour une consultation visant à adopter une position commune pendant les sessions de négociations qui s’annoncent houleuses les prochains jours.

Cette réunion fait suite à la décision prise lors de la 10e session extraordinaire de la Conférence ministérielle africaine sur l'environnement (CMAE), tenue en septembre 2024 à Abidjan, Côte d'Ivoire.

Représentant le Ministre Assahoré Konan Jacques, le Conseiller Technique Kouadio Georges a pris part à cette rencontre. Les discussions ont permis de s’accorder sur des positions essentielles pour le continent africain, notamment le financement de l'adaptation, les mécanismes de marché carbone, la question des pertes et dommages, ainsi que le transfert et le renforcement des capacités.

𝐋'𝐀𝐟𝐫𝐢𝐪𝐮𝐞 𝐟𝐚𝐜𝐞 𝐚𝐮 𝐜𝐡𝐚𝐧𝐠𝐞𝐦𝐞𝐧𝐭 𝐜𝐥𝐢𝐦𝐚𝐭𝐢𝐪𝐮𝐞

Au cours des travaux, les Ministres ont examiné une mise à jour du Président du Groupe africain des négociateurs sur le changement climatique, ainsi qu'un exposé du Secrétariat du Groupe d'experts intergouvernemental sur l'évolution du climat. Le président du Groupe africain des négociateurs a informé les ministres de l'état d'avancement des négociations sur la position commune africaine pour la COP 29, comme convenu lors de la 10e session extraordinaire de la CMAE.

La réunion consultative a souligné l'importance de rappeler que l'Afrique n'est pas responsable du changement climatique. « Il est crucial de souligner que les pays développés, en tant que principaux pollueurs, doivent prendre leurs responsabilités et financer les initiatives climatiques », a insisté la Présidente de l'ALCEN. Cet appel repose sur le principe du pollueur-payeur inscrit dans l'article 9, exigeant une action concrète de la part des pays développés pour atteindre un équilibre climatique global.

Le Professeur Kouadio Georges a également pris la parole pour exprimer sa gratitude aux ministres africains pour leur participation active à la 10ème session extraordinaire de la CMAE, et pour réitérer l'importance des accords trouvés lors de la déclaration d'Abidjan. Cette déclaration contient les points clés actuellement discutés, soulignant la position unifiée de l'Afrique malgré des négociations difficiles.

𝐏𝐫𝐨𝐜𝐡𝐚𝐢𝐧𝐞𝐬 𝐞́𝐭𝐚𝐩𝐞𝐬 𝐩𝐨𝐮𝐫 𝐥𝐚 𝐂𝐌𝐀𝐄

L’autre temps fort de la réunion a été l'annonce que la prochaine session de la CMAE qui se tiendra en Libye, à Tripoli, selon un calendrier qui sera fixé avec le secrétariat.

La réunion s’est ouverte par l'allocution de S.E. M. Fitsum Assefa Adela, Président de la CMAE et Ministre de la planification et du développement de l'Éthiopie. Des allocutions de S.E.M. Josefa Sacko, Commissaire de l'Union africaine à l'agriculture, au développement rural, à l'économie bleue et à l'environnement durable, un représentant du Groupe de la Banque africaine de développement, un représentant de la Commission économique des Nations Unies pour l'Afrique et Mme Inger Andersen, Secrétaire générale adjointe de l'Organisation des Nations Unies et Directrice exécutive du PNUE.