Ministère de l'Environnement, du Développement Durable et de la Transition Ecologique (MINEDDTE)

Ministère de l'Environnement, du Développement Durable et de la Transition Ecologique (MINEDDTE)

La Conférence des Parties de la Convention sur la diversité Biologique des Nations Unies (COP-15) s’est ouverte, à Montréal au Canada, le mardi 06 décembre et ce, jusqu’au 19 décembre 2022.

Placée sous la présidence de la Chine, l’objectif visé par la COP15 de 2022 est de définir un « cadre mondial de la biodiversité pour la période 2020-2030 », afin d'enrayer l'érosion de la biodiversité et s'accorder sur un programme d'actions pour « vivre en harmonie avec la nature » d'ici 2050. Un accent particulier a été mis sur les questions d’aires protégées, de mobilisation de ressources financières, de séquençage numérique des ressources génétiques, le renforcement des capacités et le transfert des technologies réclamées par les pays du Sud pour mettre en œuvre le cadre stratégique mondial.

La Côte d’Ivoire y participe à travers une délégation conduite par le Ministre de l’Environnement et du Développement Durable, Monsieur Jean-Luc ASSI. Il a ainsi pris part au segment de haut niveau de la Conférence des Nations Unies sur la Biodiversité pour le cadre mondial post-2020, qui se tient les 15 et 17 décembre 2022.

Occasion toute trouvée par celui-ci de partager les nombreuses initiatives prises par la Côte d’Ivoire en vue de faire face aux problèmes d’érosion de sa diversité biologique.

Au niveau institutionnel, monsieur Jean-Luc ASSI a cité la mise en place de différents ministères dont les missions adressent la question de la protection de la biodiversité. Ce sont notamment, les ministères en charge de l’Environnement, des Eaux et Forêts, de l’Agriculture, des Ressources Animales et Halieutiques.

Ce cadre institutionnel est soutenu par les trois Conventions de Rio que la Côte d’Ivoire a ratifié (Convention sur la Diversité Biologique et ses protocoles additionnels, la Convention des Nations Unies sur la Désertification et la Convention des Nations Unies sur la lutte contre les Changements Climatiques).

« L’Etat a dans le même temps adopté plusieurs textes notamment le Code de l’eau, le Code de l’environnement, le Code forestier, le Code minier, la loi d’orientation sur le développement durable, la loi portant régime de Biosécurité, la loi sur la pêche et l’aquaculture ainsi que bien d’autres textes législatifs et réglementaires dans les domaines de l’environnement, du social et de l’économie », a expliqué le Ministre, lors de ce segment.

Il faut dire que la Côte d’Ivoire a créé depuis 1926, un réseau d’aires protégées et de forêts classées sur tout le territoire national, pour une superficie cumulée de 6,5 millions hectares dont la gestion est confiée à l’Office Ivoirien des Parcs et Réserves, soutenu par la Fondation des Parcs et Réserves Côte d’Ivoire.  Parmi ces espaces naturels, trois sont inscrits au patrimoine mondial de l’UNESCO pour leur potentiel écologique. Il s’agit de la Réserve Intégrale du Mont Nimba et des parcs nationaux de Taï et de la Comoé.

En perspective, le Ministre est revenu sur d’autres actions qui sont entre autre, « la sensibilisation, l’information et la mobilisation de l’ensemble des parties prenantes y compris le secteur privé pour la poursuite des efforts du plan de restauration du capital forestier, du processus d’intégration de la protection de la biodiversité et l’environnement dans tous les plans, programmes et projets de développement, de création d’aires protégées marines et terrestres, de promotion de l’approche écosystémique des pêches permettant de concilier l’exploitation et la conservation des espèces », a-t-il déclaré.

La Convention sur la diversité biologique des Nations Unies est l’une des trois Conventions de Rio, établies en 1992 lors du Sommet de la Terre. Elle a trois objectifs principaux : la conservation de la biodiversité, son utilisation durable et le partage juste et équitable des avantages découlant de l’utilisation des ressources génétiques. 

Le Centre Ivoirien Antipollution (CIAPOL) a organisé ce jeudi 15 décembre 2022, à Yamoussoukro, un atelier sur l'environnement industriel. il s'agissait de mieux faire connaître les missions du CIAPOL et de sensibiliser les opérateurs des établissements sur les risques des activités industrielles et l'application de la législation environnementale

Placée sous la présidence du Ministre de l'Environnement et du Développement Durable, cette rencontre avait pour thème : « le CIAPOL assure la veille environnementale: De quoi s'agit-il ? »

Pour monsieur Parfait KOUADIO, Directeur de Cabinet, représentant le Ministre en charge de l'environnement , « l'objectif recherché à travers ce type d'activités est de mieux faire connaitre les missions des structures sous tutelle , en l'occurrence le CIAPOL, afin de sensibiliser les opérateurs des établissements industriels sur les risques que pourraient présenter leurs activités pour l'environnement et la nécessité d'appliquer la législation environnementale en vigueur ; car la protection de l'environnement et la promotion de la vie sont un devoir pour la communauté et pour chaque personne physique ou morale. »

Quant au Directeur du CIAPOL monsieur Martin Niagne DIBI, il a invité les entreprises à collaborer pour relever le défi du développement mais surtout celui d'un environnement sain pour les générations futures. Il a indiqué que la préservation de l'environnement, sujette à la dégradation par l'activité humaine, notamment l'activité industrielle, constitue un enjeu majeur. « C'est pourquoi le CIAPOL a décidé d'organiser ce type de rencontre pour échanger sur les questions de pollutions et de nuisances qui affectent notre environnement et pour lesquels si l'on n'y prend garde, il sera trop tard », a-t-il indiqué.

Ce type de rencontre sur l'environnement industriel vise, conformément à la politique environnementale du gouvernement ivoirien, à impliquer davantage les opérateurs économiques dans la sauvegarde d'un environnement viable. Par ailleurs, la rencontre qui s'est tenue dans une approche concertée, marquée par le partage d'expérience entre les participants, a été l'occasion pour le Centre de recueillir les préoccupations et les difficultés auxquels font face les opérateurs industriels dans l'application des textes réglementaires.

Ont pris part à cet atelier, le corps préfectoral des régions du District de Yamoussoukro, du Bélier, du Gbêkê, du Hambol, du Poro, du Tchologo, du N'Zi, de l'Iffou, du Moronou et de la Bagoué et plus d'une cinquantaine d'industriels de divers secteurs.

Les rideaux sont tombés, le 20 novembre dernier, sur la 27e Conférence des Parties sur le climat de Sharm El-Sheikh, en Egypte. Après une participation hautement représentative de la délégation ivoirienne aux différentes activités de cette COP, c’est l’heure de faire le point et la restitution des acquis, difficultés, tout en entrevoyant des perspectives.

Le Ministère de l’Environnement et du Développement Durable à travers la Direction de la Lutte contre les Changements Climatiques, avec l’appui du Programme des Nations Unies pour le Développement (PNUD) a organisé, à cet effet, un atelier de restitution technique de la participation de la Côte d’Ivoire à la COP27 du 05 au 07 décembre 2022 à Grand-Bassam.

Le premier pas à franchir, lors de cette activité de restitution technique, était d’expliquer les conclusions de la COP sur le climat et de les déconstruire afin que les acteurs nationaux se l’approprient.

Ainsi, Docteur Assamoi Eric-Michel, le Point Focal national de la Convention cadre des Nations Unies sur le Changement Climatique a rappelé les principaux sujets de négociations qui ont résumé les débats généraux de ce rendez-vous mondial. Dans ses propos, il a fait ressortir l’engagement budgétaire des pays riches, le financement des ‘’pertes et préjudices’’, l’enveloppe à allouer à l’adaptation et la question du marché carbone. « Il est donc important qu’après une telle activité, un atelier de restitution avec l’ensemble des parties prenantes soit organisée par le Ministère de l’Environnement et du Développement Durable, afin de partager avec tous, le bilan de nos activités lors de cette COP27 », a-t-il justifié.

Ce principe de redevabilité et de bonne gouvernance a été salué Madame Carole Flore-Smerckzniack, Représentante Résidente du PNUD en Côte d’Ivoire qui a pris part à la cérémonie d’ouverture. « Le PNUD, avec l’appui financier de la Suède, reste disponible à accompagner la Côte d’Ivoire pour la réalisation de ce bilan technique, qui est un signal fort de l’engagement de votre département ministériel à faire sien, le principe de redevabilité, un des piliers de performance de l’action gouvernementale », s’est-elle exprimée.

Présidant, au nom du Ministre de l’Environnement et Développement Durable, l’ouverture de l’atelier, le Directeur de Cabinet Adjoint, Monsieur KODEHI Gnahoré, a exhorté les participants à traduire expériences individuelles en actions collectives acquises par la Côte d’Ivoire lors de cette COP. « Le gouvernement sera attentif à vos recommandations et suggestions en vue d’améliorer la participation de la Côte d’Ivoire aux futures COP. C’est l’occasion pour moi d’attirer l’attention de tous, sur les dispositions à prendre pour sécuriser votre budget pour la prochaine COP28 », a-t-il lancé en perspectives dans son allocution.

Entre autres acquis, on peut citer la participation active de la Côte d’Ivoire lors des négociations au sein du Groupe Africain et du G77 plus la Chine, à plusieurs side events et rencontres avec les partenaires au développement et les bailleurs pour la mobilisation de financement. Du 06 au 20 novembre 2022 à Sharm El-Sheikh, le pays, à travers une délégation de 166 personnes, conduite par Monsieur KONE Tiémoko Meyliet, Vice-Président de la République, la Côte d’Ivoire a marqué sa présence sur les enjeux et questions importantes débattues. Cela lui a valu une distinction par le NDC-Partenership (Partenariat Mondial sur les CDN).

Environ 50 personnes issues des institutions de la République, des Ministères techniques, du secteur privé et de la société civile ont été mobilisés dans le cadre cette acticité qui a été meublée par des présentations, des travaux en groupes et des échanges. Les participants ont non seulement finalisé le rapport général de la COP27 mais aussi élaboré un projet de feuille de route visant une préparation efficace et inclusive de la Côte d’Ivoire jusqu’à la COP28 qui se tiendra à Dubaï en décembre 2023.

Le Projet d’Amélioration du Système de Transparence pour une Action Climatique Renforcée (CBIT-FEM) en Côte d'Ivoire prendra fin en décembre 2022. A cet effet, le Comité de Pilotage (COPIL) et l’équipe du projet s’est réuni à Assinie à l’occasion d’une session de réflexion bilan et d’identification des axes d’intervention de la seconde phase du projet.

Le Directeur de Cabinet, Parfait KOUADIO, président du COPIL a présidé la phase de restitution le lundi 05 décembre 2022 en présence de Madame Alimata KONE, Point focal opérationnel du Fonds pour l’Environnement Mondial (FEM), le représentant du PNUD, Jean Douglas ANAMAN, et les membres du COPIL.

Il ressort du bilan un taux d’exécution de 96 %. L’obtention de ces résultats impressionnants a été saluée par Madame le Point focal Opérationnel. Elle a félicité l’équipe projet puis a encouragé le PNCC à préparer la soumission pour le CBIT 2.

« 96 %, c’est moi qui suis comblée. Ce projet, je l’ai personnellement suivi depuis sa mise en place à la suite de la COP de Paris où le Chef de l’Etat Alassane OUATTARA était présent. C’est une initiative de renforcement des capacités des pays.  Il avait été dit que les pays qui allaient s’inscrire auront leurs noms cités lors de la COP suivante, celle de Marraketch. Il fallait que le nom de la Côte d’Ivoire soit cité, c’est dans ce sens que j’ai invité Richmond ASSIE et son équipe à soumissionner avec l’appui du PNUD. Pour le FEM 8, les ressources sont disponibles, je vous encourage à postuler pour le CBIT 2 », a-t-elle expliqué.

Même son de cloche pour le Directeur de Cabinet, il a exprimé sa gratitude à tout le COPIL et a félicité l’équipe projet pour les avancées notables. « Je suis heureux de savoir que les efforts ont payé.  Je me rappelle lorsque nous étions à 33%, nous avons multiplié les séances de travail au Cabinet en vue de corriger le retard. Avec ce résultat, je peux affirmer que l’équipe a fourni d’énormes efforts. Les enjeux du CBIT sont très importants, les leçons apprises,  nous permettront de bien préparer le CBIT 2. ».

Au cours de la phase de restitution, Emmanuel KOUAKOU, Consultant national chargé de suivre l'exécution finale des projets NDC-SP et CBIT-FEM et Franck ANVOU, l’expert en suivi-évaluation ont exposé les différents documents préparés entre autres : les inventaires des actifs, les rapports d’audit, le plan de clôture, le rapport final du projet, le rapport d’évaluation finale du projet les leçons apprises, etc.

Pour rappel, le Ministère de l’Environnement et du Développement Durable (MINEDD), à travers le Programme National Changements Climatiques (PNCC) et en étroite collaboration avec le Programme des Nations Unies pour le Développement, met en œuvre le Projet d’Amélioration du Système de Transparence pour une Action Climatique renforcée  (CBIT-FEM) en Côte d'Ivoire.

Il faut noter au titre des acquis : 938 bénéficiaires des sessions de renforcement des capacités dont 336 femmes dépassant largement la norme national de 30% des femmes, un avant-projet de loi sur les changements climatiques, une production audiovisuelle ‘’il faut agir’’, Un décret portant création, attributions et fonctionnement du Groupe National d'Experts sur les Changements Climatiques en instance de validation.