Ministère de l'Environnement, du Développement Durable et de la Transition Ecologique (MINEDDTE)

Ministère de l'Environnement, du Développement Durable et de la Transition Ecologique (MINEDDTE)

La COP 28 marque une étape clé dans le processus de mise en œuvre de l’Accord de Paris car, pour la première fois depuis son adoption lors de la COP-21 en 2015, elle va dresser le premier bilan mondial (Global Stocktake ou GST) de l’action climat collectif réalisée à ce jour (ambition, efforts, mesures concrètes,…) et dégager des pistes de solution et d’actions pour « rectifier le tir » afin de rendre la trajectoire d’émissions de gaz à effet de serre d’ici 2030 et au-delà compatible avec les objectifs de +2°C et de +1,5°C.

A ce titre, le cadre de la phase politique du GST organise plusieurs évènements de haut niveau, notamment une table ronde à laquelle a pris part le ministre Jacques Assahoré KONAN, le 2 novembre 2023.

En Côte d’Ivoire, l'atténuation porte sur la réduction des émissions de gaz à effet de serre, à travers quatre secteurs émetteurs identifiés par le GIEC. L’on note l’énergie, les procédés industriels, l'agriculture, la foresterie, et les déchets.

C’est pourquoi, la stratégie bas-carbone, concrétisée par les Contributions Déterminées au niveau National (CDN), vise une réduction significative de 30,41% des émissions d'ici 2030, a-t-il affirmé.

Dans son intervention, le Ministre a indiqué que les mesures prises, au niveau national, comprennent le renforcement du cadre juridique et institutionnel, avec la création de lois spécifiques sur les changements climatiques et la réduction des risques de catastrophes. « En matière d’atténuation, la Côte d’Ivoire veut miser sur la mise en place de comités locaux intégrant les changements climatiques et la Réduction des Risques de Catastrophes (CC-RRC) », a expliqué le ministre.

En poursuivant, il a rappelé que le déploiement d'agendas 21 locaux dans les collectivités territoriales fait partie des axes stratégiques que le pays explorera. «Les agendas 21 locaux contribuent à intégrer les risques climatiques dans les plans de développement local », a-t-il dit avant de souligner que la mobilisation du secteur privé pour des partenariats public-privé, serait un atout majeur pour la résilience climatique des communautés vulnérables.

Au niveau international, le ministre est revenu sur la nécessité de respecter les engagements financiers pour lutter efficacement contre les changements climatiques. Ainsi, a-t-il appelé à opérationnaliser le fonds sur les pertes et dommages, tout en plaidant pour des mécanismes innovants de financement qui permettent de renforcer la résilience des communautés vulnérables.

Sur le plan régional, la mobilisation des fonds au niveau des structures sous-régionales est préconisée, alignée avec l'agenda 2063 de l'Union Africaine.

Le ministre proposé également le développement de programmes ciblés par la CEDEAO et a souhaité un "Plan Marshall Climat" pour l'Afrique.

Le Vice-Président a rejoint les rangs des chefs d'État et de Gouvernement présents à la conférence internationale sur le climat, apportant ainsi la voix et les préoccupations de la Côte d'Ivoire à cette tribune mondiale. Son implication témoigne de l'engagement continu du pays à jouer un rôle actif dans la construction d'un consensus mondial pour faire face aux défis climatiques. 

Ce sommet, qui réunit des leaders mondiaux, le samedi 2 décembre 2023, à Dubaï, se penche sur plusieurs enjeux majeurs, parmi lesquels le sort des énergies fossiles, le financement de la lutte contre le changement climatique, l'adaptation aux conséquences du réchauffement et le respect des engagements de l'Accord de Paris. 

Le Vice-Président ivoirien, portant la voix de la Côte d'Ivoire lors de la COP28 à Dubaï, a souligné l'urgence d'une action mondiale pour faire face aux défis climatiques. Monsieur Tiémoko Meyliet KONE a salué la concrétisation du Fonds pour les pertes et dommages en ouverture de la conférence, en souhaitant qu'il réponde aux attentes des nations les plus vulnérables.

« Nous devons mobiliser davantage de ressources pour l’adaptation des pays africains aux effets du réchauffement climatique et en faveur du financement de la transition énergétique du continent, tout en évitant d'accroître la dette des pays en développement », a-t-il souligné.

Dans sa déclaration, il a invité les pays développés à s’inscrire dans une démarche économique sobre en carbone et à mettre en œuvre leurs engagements financiers envers les nations en développement. 

La Côte d'Ivoire, selon ses engagements dans l'Accord de Paris, a annoncé une augmentation de son objectif de réduction des émissions de gaz à effet de serre à 30,41% d'ici 2030 et a accéléré sa transition énergétique avec l'objectif de 42% d'énergies renouvelables d'ici 2030.

Le Vice-Président a mis en avant plusieurs projets en cours, notamment la construction d'une centrale biomasse pour produire 46 mégawatts d'électricité et réduire les émissions de gaz carbonique de 4,5 millions de tonnes sur 25 ans. De plus, la Côte d'Ivoire se prépare à émettre des crédits carbone provenant de la forêt de Taï.

« La Côte d’Ivoire poursuit également la mise en œuvre du programme de reconstitution de son patrimoine forestier, et d’agriculture zéro carbone. Mieux, mon pays est aujourd’hui prêt à émettre des crédits carbone, résultant de la forêt de Taï, qui dispose d’une forte capacité de séquestration de carbone », a expliqué M. Tiémoko Meyliet KONE.

Il a appelée la conférence des Chefs d’État à faciliter l'accès aux ressources climatiques pour les pays en développement, et a plaidé en faveur d'une réforme urgente de la gouvernance financière climatique pour la rendre inclusive, équitable et représentative de toutes les parties prenantes. 

Le Vice-Président a conclu sur l'importance de renouer avec les objectifs fixés à Paris en 2015 pour inverser la trajectoire actuelle du réchauffement planétaire.

Pour atteindre ces objectifs, l’accès aux ressources climatiques doit être facilité aux pays en développement, a-t-il fait savoir.

La Côte d'Ivoire s'engage pleinement dans la COP 28, mettant tout en œuvre pour assurer le succès de sa participation et la réalisation de ses objectifs. C’est dans ce cadre que le Ministre de l'Environnement, du Développement Durable et de la Transition Écologique s’est entretenu, ce vendredi 01 décembre 2023, avec les acteurs de la délégation nationale. Ces échanges ont permis d’instaurer, de manière régulière,  une réunion bilan à l’issue de chaque journée. L'objectif est d'obtenir des informations détaillées sur les activités des participants, répondant ainsi aux attentes du Vice-Président en matière de suivi des événements de la COP.

Le Ministre a insisté sur la nécessité d'une mise en œuvre effective de l'agenda des activités, avec chaque participant disposant d'une feuille de route claire. De plus, il a demandé un compte rendu quotidien des activités de la part de chaque membre de la délégation.

Pour apporter des solutions aux impacts du réchauffement climatique en Côte d’Ivoire, le Ministre de l'Environnement, du Développement Durable et de la Transition Écologique Jacques Assahoré Konan et son collègue des Eaux et Forêts, Laurent Tchagba, participent activement à l’ouverture de la 28ème Conférence des Parties sur le climat à Dubaï.

La session inaugurale, le 30 novembre 2023, a été marquée par la passation du flambeau entre l'ancien président de la COP27, Sameh Choukri, et le nouveau président de la COP28, Sultan Ahmed Al Jaber. Ce dernier a souligné la nécessité d'une transition énergétique pragmatique, préservant la sécurité énergétique actuelle tout en construisant l'avenir énergétique.

Le Sultan Ahmed Al Jaber a plaidé en faveur d'une coopération internationale renforcée, mettant l'accent sur l’effectivité des financements climatiques pour soutenir les efforts des pays en développement en matière de réduction des émissions et d'adaptation.

La Côte d'Ivoire, représentée par une forte délégation conduite par le Vice-président de la République, a des attentes claires pour la COP28, notamment la mobilisation de financements pour la mise en œuvre de projets majeurs visant à réduire les émissions de gaz à effet de serre et renforcer la résilience de la population. Les points centraux de ces attentes incluent la coopération Sud-Sud et Nord-Sud, le transfert de technologie et l'opérationnalisation du fonds sur les pertes et préjudices.

Le ministre Jacques Assahoré konan, lors d'une réunion préliminaire le 22 novembre, a partagé la feuille de route de la Côte d'Ivoire avec les parties prenantes de la délégation, soulignant l’intention de mobiliser davantage de financements pour la mise en œuvre des Contributions Déterminées au niveau National (CDN). Ces CDN, représentant près de 22 000 milliards de FCFA, visent à réduire les émissions de gaz à effet de serre de 30,41 % d'ici à 2030, soit environ 37 millions de tonnes équivalent CO2.

Afin de relever le niveau de visibilité de la Côte d’Ivoire à cet évènement mondial, le Gouvernement ivoirien a acquis un stands de cent vingt-trois (123) mètres carrés composés d’un Pavillon de quatre-vingts dix (90) mètres carrés consacré à la tenue des évènements parallèles (panels, conférences, réunions) et un espace de trente-trois (33) mètres carrés constitué de bureaux dédiés aux audiences des autorités.

Sur ce site, au moins une vingtaine d’évènements auront lieu au nombre desquels, la présentation d’Abidjan Legacy Program, du Rapport Climat et Développement et la présentation des résultats du programme pilote de réduction des émissions autour du Parc National de Taï (PRE).

La délégation ivoirienne, conduite par le Vice-Président de la République Tiémoko Myéliet KONE, comprend plusieurs membres du gouvernement, des représentants d'institutions, du secteur privé et de la société civile.