Ministère de l'Environnement, du Développement Durable et de la Transition Ecologique (MINEDDTE)

Ministère de l'Environnement, du Développement Durable et de la Transition Ecologique (MINEDDTE)

M. Assahoré Konan Jacques, Ministre de l'Environnement, du Développement Durable et de la Transition Ecologique a présenté le 21 mars 2024, la stratégie nationale de lutte contre le changement climatique mise en œuvre par le Gouvernement ivoirien, devant les membres du Conseil Économique, Social, Environnemental et Culturel (CESEC).

Cette intervention a eu lieu dans un contexte où la déforestation, les changements dans les régimes de précipitations et les événements climatiques extrêmes préoccupent de plus en plus.

Le Ministre a souligné que les actions du Gouvernement pour réduire les émissions de gaz à effet de serre (GES) comprennent la soumission de ses Contributions Déterminées au niveau National (CDN) à la Convention-Cadre des Nations Unies sur les Changements Climatiques (CCNUCC), avec un objectif de réduction des émissions de 30,41% d'ici 2030. Il a également évoqué les mesures d'adaptation mises en place pour renforcer la résilience de la Côte d'Ivoire, notamment dans les secteurs prioritaires tels que l'eau, l'agriculture, et les zones côtières. A ce niveau, diverses initiatives stratégiques ont été élaborées, telles que le Plan National d'Adaptation (PNA), le projet d'amélioration de la résilience côtière (WACA), et des programmes d'agroforesterie.

La mise en œuvre de l’action climatique nécessite d’importants moyens financiers. « Le Gouvernement prévoit de mobiliser 22 milliards de dollars US, soit environ 11 000 milliards de francs CFA », a-t-il précisé.

En termes de gouvernance, le Ministre a indiqué que l’Etat renforce la coordination des actions climatiques et met en place des mécanismes de suivi et d'évaluation pour garantir la transparence et l'efficacité des projets.

Il a formulé des recommandations à la fin de son intervention, notamment l’implication et le soutien de tous les acteurs aux efforts du Gouvernement dans la lutte contre les changements climatiques, la contribution de chacun aux négociations sur le climat et à la mobilisation des financements verts.

« Les changements climatiques sont une question nationale pour laquelle je souhaite que votre institution nous accompagne dans les actions de sensibilisation. Bientôt le Ministère organisera une table de bailleurs pour le financement de projets climats. Le CESEC sera impliqué dans l’organisation de cet évènement », a déclaré Assahoré Konan Jacques.

Suite à l'intervention du ministre, les conseillers ont engagé un dialogue animé avec lui. Ils se sont montrés enthousiastes quant aux réponses données et ont exprimé leur satisfaction en applaudissant chaleureusement, saluant ainsi la clarté et la pertinence des réponses fournies par lui.

Quant au Président du CESEC, Eugène Aouélé Aka, il s’est réjoui des échanges en précisant que les informations issues de l’exposé du Ministre viennent renforcer le cadre d’intervention de son institution.

Rappelons que le CESEC a également participé à plusieurs rencontres internationales en Grèce, en France et dans plusieurs pays africains dans le cadre de la lutte contre le changement climatique. En tant que chambre consultative, le CESEC fait toujours des propositions rigoureuses au Gouvernement pour de meilleures prises de décision dans la protection de l'environnement.

Le gouvernement ivoirien s'est engagé à rendre sa croissance compatible avec la gestion durable de ses ressources naturelles dans le cadre de son développement économique. Pour ce faire, il a fixé deux objectifs ambitieux pour 2030 : atteindre la neutralité carbone et la neutralité en matière de dégradation de terres, inscrites dans le Programme Intégré FEM-8 “Net-Zéro Nature-Positive Accelerator Integrated Programme” (NZNPA IP).

Ce concept vise à compenser les émissions nationales de GES par les capacités nationales d'absorption, tout en améliorant la santé, l'abondance, la diversité et la résilience des espèces, populations et écosystèmes.

La Côte d’Ivoire prépare la soumission d’un projet qui doit s’inscrire dans ce programme au Fonds Mondial pour l’Environnement (FEM). Pour ce faire, le Ministère de l’Environnement, du Développement Durable et de la Transition Ecologique à travers son Programme National Changements Climatiques (PNCC) organise un Atelier de consultation, de collecte de données et d’engagement des parties prenantes.

Cette rencontre bénéficiant du soutien du Programme des Nations Unies pour le Développement (PNUD) s'est tenue du mardi 19 au mercredi 20 mars 2024, à Ivotel Plateau.

L’objectif de cet atelier est d’informer les acteurs clés du démarrage du processus de développement du Document Projet FEM et recueillir leurs recommandations pour les prochaines étapes. Le groupe Cabinet Baastel a été recruté à cet effet pour conduire ce processus.

Représentant le Ministre de l’Environnement, du Développement Durable et de la Transition Ecologique, le Coordonnateur du PNCC, M. Mohamed Sanogo a salué cette approche de recueil des données très collaborative.

Compte tenu de l’importance de cette initiative, il a profité de cette tribune pour inviter l’ensemble des acteurs à une réelle appropriation de ce document stratégique de sorte qu’il puisse saisir toutes les opportunités qui s’offrent pour contribuer à un développement résilient du pays tout en maintenant un business qui intègre les défis climatiques.

« C’est ainsi que notre pays pourra tenir en toute responsabilité ses engagements vis-à-vis de la communauté internationale pour un développement harmonieux. », a-t-il insisté.

Pour le PNUD, partenaire technique du programme, le chemin qu’emprunte la Côte d’Ivoire vise à mettre l’accent sur la croissance économique arrimée à la préservation des ressources naturelles.

M. Jean Douglas Anaman représentant de l’institution onusienne a placé ces échanges sous la forme d’un véritable lieu d’apprentissage et de partage de connaissances.

« L'atelier d'aujourd'hui revêt une importance particulière. C'est le point de départ concret de la formulation du projet sous le Programme « net-zéro nature-positive » du FEM. Nous sommes ici pour écouter, apprendre et co-créer. Vos expériences, vos connaissances locales, et vos perspectives sont essentielles pour orienter ce projet vers un impact maximal. La détermination de la situation de référence, la validation des critères de sélection des zones d'intervention, l'identification des partenaires stratégiques et la collecte d'informations complémentaires sont autant de jalons cruciaux. Ces étapes nous permettront de concevoir un projet enraciné dans la réalité ivoirienne, adapté aux besoins des communautés locales et respectueux de la nature », a-t-il signifié.

Le concept de net zéro / zéro émission nette signifie que les émissions de gaz à effet de serre sont réduites à un niveau aussi proche que possible de zéro, les émissions restantes présentes dans l’atmosphère étant réabsorbées, par les forêts par exemple.

Le principe du net zéro est similaire à celui de la neutralité carbone, mais son échelle est plus grande. Le net zéro fait référence à tous les gaz à effet de serre émis dans l'atmosphère, tels que le méthane (CH4), l'oxyde nitreux (N2O) et d'autres hydrofluorocarbures, alors que la neutralité carbone ne concerne que les émissions de dioxyde de carbone.

Le concept de nature positive signifie mettre un terme et inverser la perte de biodiversité d’ici 2030 par rapport à 2020 et atteindre un rétablissement complet d’ici 2050.

 

Le Ministre de l’Environnement, du Développement Durable et de la Transition Écologique, Monsieur Assahoré Konan Jacques, a réceptionné un nouvel outil de lutte contre la pollution. Il s’agit du don d'un camion laboratoire moderne au Centre Ivoirien Antipollution (CIAPOL), le mercredi 20 mars 2024 à Abidjan. Ce don s'inscrit dans le cadre du Projet de «Dépollution Complémentaire des sites impactés par les Déchets Toxiques du Probo Koala dans le District d'Abidjan».

D'une valeur d'environ 600 000 000 Francs CFA, ce camion laboratoire est équipé d'outils de pointe pour l'analyse des sols, de l'air et de l'eau, ainsi que des dispositifs techniques pour évaluer les hydrocarbures et les métaux lourds. Monsieur Assahoré Konan Jacques a salué cette acquisition qu’il a qualifiée de pas significatif dans la lutte contre la pollution. Il a souligné que le CIAPOL dispose désormais d’un équipement capable d'intervenir rapidement sur les sites affectés et de fournir des analyses en temps réel.

Le Coordonnateur Adjoint du projet, Pr Ochou Delphin, a également rappelé l'importance de ce laboratoire mobile et a encouragé le CIAPOL à en faire un bon usage.

Le projet «Dépollution Complémentaire des sites impactés par les Déchets Toxiques du Probo Koala dans le District d'Abidjan» découle du déversement de 530 m3 de déchets toxiques du navire Probo Koala sur dix-sept sites dans le District d'Abidjan en 2006. Cette situation ayant occasionné d'importants impacts environnementaux et sanitaires, le CIAPOL était en charge des activités de dépollution et de suivi environnemental pour le compte du Ministre de l’Environnement, du Développement Durable et de la Transition Écologique.

Le Ministre de l’Environnement, du Développement Durable et de la Transition Écologique, Monsieur Assahoré Konan Jacques a présidé, le 19 mars 2024, l’ouverture de l’atelier de haut niveau sur la finance verte et durable en Afrique. Cet événement qui se tient à la salle des fêtes du Sofitel Hôtel Ivoire d'Abidjan jusqu’au 20 mars, est organisé conjointement par la Banque Africaine de Développement (BAD) et l’Agence américaine pour le commerce et le développement (USTDA). Il vise à stimuler des partenariats pour la mobilisation des financements verts sur le continent africain.

Dans son intervention, le Ministre de l’Environnement, du Développement Durable et de la Transition Écologique, Monsieur Assahoré Konan Jacques, a souligné l'engagement sans faille de la Côte d'Ivoire dans la lutte contre les changements climatiques. « Dans un contexte où les défis environnementaux et climatiques sont de plus en plus préoccupants, il est impératif que nous mobilisions des financements pour des projets d'infrastructure verte et durable à travers l'Afrique », a-t-il déclaré.

La mise en œuvre des Contributions Déterminées au niveau National (CDN) de la Côte d'Ivoire nécessite des investissements évalués à 22 milliards de dollars américain. La finance verte joue donc un rôle crucial dans la mobilisation de ces capitaux. Dans cette dynamique, Le Ministre Assahoré a indiqué que l’ambition de la Côte d’Ivoire est de réduire de 30,41 % ses émissions de Gaz à effet de serre (GES). Il a appelé à la mobilisation de financements à grande échelle, tant du secteur public que du secteur privé, pour financer des projets climatiques innovants et durables.

C’est pourquoi, « nous avons lancé en 2020 un programme d'obligations souveraines durables. Le pays a ensuite publié en 2021, le cadre pour les obligations durables avec trois types d’instruments ESG : les obligations sociales, les obligations vertes et les obligations durables », a-t-il expliqué.

Les instruments ESG (Environnementaux, Sociaux et de Gouvernance) sont des outils utilisés pour évaluer les performances d'une entreprise ou d'un investissement en termes de durabilité et de responsabilité sociale.

Les énergies renouvelables, l'agriculture durable, les transports propres et la protection des écosystèmes sont les secteurs visés pour stimuler la croissance économique tout en réduisant les émissions de gaz à effet de serre.

« La Côte d’Ivoire envisage d’organiser une table ronde des bailleurs afin de mobiliser les ressources nécessaires à la mise en œuvre des projets prioritaires issus de nos engagements pris dans le cadre de l'accord de Paris sur le climat », a annoncé le Ministre.

Plusieurs panels visant à explorer des modèles de financement innovants et à promouvoir une croissance économique résiliente sont au programme de cette activité. Mme Enoh Ebong, Directrice de l'Agence Américaine pour le Commerce et le Développement et Mme Bajabulile Swazi Tshabalala, Vice-Présidente de la Banque Africaine de Développement ont encouragé les différents acteurs à une synergie d’action, en matière de finance verte.

La finance verte est devenue un élément clé des plans de relance et elle offre l'opportunité de reconstruire les économies de manière durable et résiliente.