Ministère de l'Environnement, du Développement Durable et de la Transition Ecologique (MINEDDTE)

Ministère de l'Environnement, du Développement Durable et de la Transition Ecologique (MINEDDTE)

Il y a quelques décennies, Niani, une localité de Sassandra, était célèbre pour sa richesse environnementale. En effet, la région abritait divers écosystèmes, notamment des mangroves, qui jouaient un rôle important dans la protection des côtes, l'absorption du carbone, la préservation de la biodiversité et la fourniture de ressources halieutiques. Aujourd’hui, les activités anthropiques, l’urbanisation et la mauvaise gestion des ressources naturelles ont plongé la localité dans une érosion de sa biodiversité sans précédent.

C’est pour inverser cette situation que Niani est au centre du plan d’action du FOLAB, un projet ambitieux mis en œuvre par le Ministère en charge de l’Environnement et qui vise à restaurer et conserver les paysages forestiers et la biodiversité en Côte d'Ivoire, avec un accent particulier sur les mangroves.

Le jeudi 19 décembre 2024, la ville de Sassandra a donc accueilli un événement majeur pour la préservation de l'environnement et le développement durable. Il s’agit du lancement du plan de zonage des terroirs villageois de Niani, sous la présidence de Monsieur YAO Kouassi Bruno, Préfet de la Région du Gbôklè et Préfet du Département de Sassandra. Le Directeur de Cabinet, monsieur Parfait KOUADIO, représentant le Ministre de l’Environnement, du Développement Durable et de la Transition Écologique, Monsieur ASSAHORE Konan Jacques, était également présent pour marquer l'importance de cette initiative.

Dans son discours d'ouverture, le Préfet YAO Kouassi Bruno a chaleureusement salué les participants pour leur engagement. « Votre présence massive traduit l'intérêt que vous manifestez pour les questions d'ordre environnemental », a-t-il déclaré, insistant sur l'importance de cet atelier pour la région. Il a rappelé la nécessité de mobiliser toutes les parties prenantes pour garantir le succès de cette initiative.

Le Directeur de Cabinet, représentant le Ministre de l’Environnement, a également pris la parole pour souligner l'engagement de la Côte d'Ivoire dans le mécanisme REDD+ depuis 2011, visant à réduire les émissions de gaz à effet de serre issues de la déforestation et de la dégradation des forêts, et à atteindre 20 % de couverture forestière d'ici 2030.

Les experts du Ministère de l'Environnement et de la Commission Nationale de Développement Durable (CNDD), dirigée par le Docteur Ntain Jeanne, ont détaillé les étapes clés du processus de zonage, en insistant sur la nécessité d'une collaboration étroite entre toutes les parties impliquées.

Les autorités locales et les communautés ont montré un engagement à travers des échanges fructueux avec les experts présents.

Le zonage consiste à assurer la planification et la gestion durable des terres et des ressources naturelles. Cela inclut la délimitation de zones spécifiques pour différentes utilisations, telles que les zones résidentielles, industrielles, agricoles, et les zones protégées pour la conservation de la biodiversité. Le cadre spécifique d’intervention du FOLAB à Niani vise à répondre à cette dynamique de protection des écosystèmes locaux.

Il faut noter que le Programme des Nations Unies pour l’Environnement et le Fonds pour l’Environnement Mondial ont contribué à l'organisation de l'atelier et à la mise en œuvre du projet.

Le Ministre de l’Environnement du Développement Durable et de la Transition Ecologique, Monsieur Assahoré Konan Jacques, a présidé la cérémonie officielle du lancement des paiements aux bénéficiaires du Projet de Paiement des Réductions d’Émissions autour du Parc National de Taï (PRE), le 18 décembre 2024, à San Pedro.

La cérémonie a enregistré la présence du corps préfectoral, des chefs traditionnels et religieux, les élus locaux, les représentants issus des Ministères techniques, des partenaires techniques et financiers, de la société civile et des ONG.

Le Projet de Paiement des Réductions d’Émissions autour du Parc National de Taï (PRE) est initié par la Côte d’Ivoire avec le soutien du fonds carbone de la Banque Mondiale. Il vise la conservation, la restauration et la gestion des forêts à travers le paiement de services environnementaux des communautés locales et des acteurs régionaux.

Le Ministre Assahoré Konan Jacques a salué les avancées significatives du projet, notamment l’obtention d’un premier paiement carbone en juin 2024, d’une valeur de 35 millions de dollars, pour la réduction d’environ 7 millions de tonnes équivalent CO2 au cours de la période de 2020-2021 ; la mise en place d’un processus de recensement des bénéficiaires lors d’un appel à manifestation d’intérêt et d’un mécanisme de partage des Bénéfices garantissant une redistribution équitable et transparente des paiements carbone. Tout ce processus a abouti au paiement des bénéficiaires du Projet PRE.

Malgré, ces progrès, des défis restent à réaliser : se faire enregistrer pendant les appels à manifestation d’intérêts auprès des différents Services pertinents ; avoir fait vérifier la réalisation effective de son activité et disposer de papiers d’identité prouvant son identité et permettant le paiement.

« Pour ce faire, je lance un appel à toutes les parties prenantes ici présentes pour une mobilisation des bénéficiaires directs ne disposant pas de pièce d’identité afin qu’ils se rapprochent des services de l’ONECI pour s’en faire délivrer. », a-t-il déclaré.

Le Ministre a félicité les bénéficiaires pour leur engagement dans la lutte contre les changements climatiques et la déforestation.

Ce sont 508 bénéficiaires directs (populations locales) payés par transfert mobile, pour une valeur d’environ 60 millions de FCFA et 12 bénéficiaires indirects (Structures Techniques et Etablissements sous-tutelle) par des paiements par virement bancaire pour un montant d’environ 05 milliards de FCFA.

Monsieur Ayé Firmin, prenant la parole au nom des bénéficiaires du paiement du PRE, a  remercié le Projet pour ces paiements, qui selon lui, symbolisent non seulement la reconnaissance de leurs efforts pour la préservation et la restauration du patrimoine forestier, mais ils constituent une subvention qui permettra de diversifier leurs sources de revenus.

Rappelons que le projet PRE intervient dans 05 régions du sud-ouest de la Côte d’Ivoire, à savoir Cavally, San Pedro, Gbôklè, Guémon et Nawa, toutes situées autour du Parc National de Taï. Ces paiements couvrent la période de de notification d’octobre 2020 à décembre 2021 et se poursuivront par tranche jusqu’au second trimestre de 2025.

À terme, ce sont plus de 100 000 bénéficiaires qui recevront des paiements pour un montant global estimé à 12,5 milliards de FCFA.

La mise en œuvre du code de l’environnement et l’amélioration de la qualité de l’air fait partie des objectifs que le Ministère de l’Environnement, du Développement Durable et de la Transition Ecologique (MINEDDTE) envisage d’atteindre. Pour ce faire, la Direction des Affaires Juridiques et du Contentieux, a organisé diverses séances de travail avec les parties prenantes pour la validation de trois importants projets de décret d’application, relatif à la mise en place d’une police de l’environnement, à la responsabilité élargie du producteur ainsi qu’à la création d’un observatoire de la qualité de l’air. C’était le mardi 17 décembre 2024, dans un réceptif hôtelier à Cocody.

Pour ce qui est de la loi n°2023-900 du 23 novembre 2023 portant code de l’environnement, il s’agissait d’une part pour les experts de valider le projet de décret relatif à la responsabilité élargie du producteur. Le MINEDDTE veut encourager les entreprises à concevoir des produits et des procédés de production plus durables et recyclables. D’autres parts les experts présents ont analysé le projet de décret portant création, attributions, organisation et fonctionnement de la police de l’environnement. En effet cette police aura la lourde tâche de faire respecter les dispositions juridiques relatives à la protection et à la gestion de l’environnement.

Le MINEDDTE a initié un projet de décret n°2017-125 du 22 février 2017. C’est dans le cadre de sa mise en œuvre qu’il est prévu la création d’un observatoire de la qualité de l’air. Cet observatoire aura, entre autres, comme missions de produire des données scientifiques sur la qualité de l’air et d’en estimer l’incidence sur la santé des populations. Ces données pourraient être centralisées en collaboration avec le Centre Ivoirien Antipollution (CIAPOL) qui dispose déjà d’un camion laboratoire équipé de système de climatisation, de réfrigérateurs permettant la conservation des échantillons ainsi que d’appareils techniques dédiés à l’analyse des hydrocarbures et des métaux lourds.

L’activité a été organisée en collaboration avec le PNUE et l’ouverture a été présidée par le Conseiller Technique DADIE Anoma représentant le Ministre de l’Environnement, du Développement Durable et de la Transition Ecologique.

Le jeudi 5 décembre 2024, l’Hôtel Palm Club à Cocody a accueilli la deuxième réunion du comité consultatif technique du projet uPOPCI. L'objectif de cette rencontre était d'assurer le suivi des activités réalisées selon le Plan de Travail Annuel (PTA) de 2024 et de consolider celui de 2025.

Représentant le Ministre de l’Environnement, du Développement Durable et de la Transition Écologique, Monsieur Dagnogo Sidibe Braïma, Directeur Général de l’Environnement, a souligné l'importance de réussir les grands chantiers restants du projet. Parmi ces chantiers figurent la construction et l’organisation pratique de la gestion des centres de démantèlement des DEEE et des VFV, l’optimisation de la capacité d’analyse du laboratoire partenaire, l’enlèvement des rebuts dans les rues d’Abidjan, l’élaboration d’un registre des entreprises intervenant dans le domaine du recyclage plastique, la mise à niveau des entreprises de recyclage plastique, et la création d’emplois verts. L’achèvement de ces activités permettra d’évaluer l’impact véritable du projet.

Le Professeur Bédi Gustave, Coordonnateur National du Projet uPOPCI, a poursuivi la réunion en exposant sur plusieurs points clés de cette rencontre. Les échanges des membres du comité consultatif technique ont abouti à des recommandations qui seront appliquées par l’équipe projet. Il faut noter que le taux d’exécution physique du projet en 2024, qui devrait atteindre son maximum à la fin de l’année, s’élève à 60,76%. Le comité a également noté l’évolution concrète des processus pour engager la construction effective des centres pilotes de démantèlement des Véhicules en Fin de Vie (VFV) et des Déchets d’Équipements Électriques et Électroniques (DEEE). Les enjeux sont d’équiper les centres pilotes pour le recyclage, grâce aux apports du FEM et au suivi de l’ONUDI, de procéder à l’enlèvement des rebuts des DEEE et des VFV dans les rues des quartiers d’habitation, et d’activer l’économie circulaire pour assurer la gestion écologique du plastique et des rebuts issus des VFV et des DEEE.

Enfin, le projet de Gestion rationnelle des polluants organiques persistants non intentionnels (POPNI) et des diphényles éthers polybromés (PBDE), initialement prévu pour s’achever cette année, a été prolongé d’un an.