Ministère de l'Environnement, du Développement Durable et de la Transition Ecologique (MINEDDTE)

Ministère de l'Environnement, du Développement Durable et de la Transition Ecologique (MINEDDTE)

 
 
Le Ministère de l’Environnement, du Développement Durable et de la Transition Écologique (MINEDDTE) a lancé, du 1er au 3 octobre 2025, à Abidjan, un atelier de validation interne pour la révision de la Politique Nationale de l’Environnement, du Développement Durable et de la Transition Écologique.
 
L’atelier vise à examiner et approuver en interne l’avant-projet de la nouvelle feuille de route verte, afin de mieux répondre aux défis environnementaux actuels.
 
Adoptée initialement en 2018, cette politique entre aujourd’hui dans une phase de mise à jour, conformément à la recommandation de révision quinquennale. Cette actualisation permettra d’intégrer les nouvelles dynamiques mondiales, les impératifs liés aux changements climatiques, à la transition écologique, et aux ambitions de durabilité des politiques publiques nationales.
 
Présidant la cérémonie d’ouverture au nom du Ministre Assahoré Konan Jacques, le Professeur Kouadio Georges, Conseiller Technique, a souligné l’importance de doter le pays d’une politique environnementale actualisée, apte à guider l’action gouvernementale face aux urgences écologiques. Il a insisté sur la nécessité d'aligner les actions nationales avec les engagements climatiques internationaux, de favoriser la réduction des émissions de carbone, de protéger les écosystèmes, et de créer un cadre plus cohérent pour une transition écologique réussie.
Pour Mme N’tain Jeanne, la Directrice Générale de l’Environnement, il ne s’agit pas simplement d’un ajustement.
« C’est une nouvelle politique que nous écrivons, en lien direct avec les réalités du moment et les aspirations des générations futures », a-t-elle déclaré.
 
Elle a appelé à une implication active des acteurs pour produire un document stratégique fort, fédérateur et opérationnel.
Face à la montée des phénomènes climatiques extrêmes, la Côte d’Ivoire, l’un des pays les plus exposés en Afrique de l’Ouest, entend ainsi renforcer sa gouvernance environnementale et ancrer l’écologie au cœur de son développement économique et social.

 

La lutte contre les substances chimiques dangereuses, notamment les polluants organiques persistants (POP) fait partie des priorités du Ministère de l’Environnement, du Développement Durable et de la Transition Écologique (MINEDDTE).

C’est dans ce cadre que s’est ouvert à Jacqueville le 30 septembre, un atelier visant à prioriser les activités issues de la mise à jour du PNM 2025 (Plan National de Mise en Œuvre de la Convention de Stockholm sur les Polluants Organiques Persistants) de la Côte d’Ivoire.

Spécifiquement, il s’agit pour les participants de sélectionner les actions et activités à mettre en avant, en vue de faciliter la prise de décision du Gouvernement relative à l’élimination des polluants organiques persistants dans les 5 ans à venir.

Monsieur ESSOH Aimé Franck Étienne, Coordonnateur Général des Programmes et Projet a représenté le Ministre Assahoré lors de cette rencontre. Dans son intervention, il les a invités à passer en revue les axes stratégiques validés lors de précédentes consultations, à élaborer un plan d’action assorti de coûts, de responsabilités claires et d’un calendrier réaliste.

«Ensemble, nous avons l'opportunité de définir une feuille de route qui non seulement répond à nos enjeux actuels, mais qui positionne également notre pays en tant que leader en matière de gestion des déchets», a déclaré le représentant du Ministre.

Selon le Professeur Gustave BEDI, Point focal de la Convention de Stockholm, les recommandations issues de cette rencontre seront diffusées à un large public.

« Le prochain jalon sera un atelier de vulgarisation nationale, afin d’impliquer l’ensemble des acteurs (administrations, secteur privé et société civile, ndlr) dans la diffusion et la mise en œuvre des mesures retenues », a-t-il précisé.

Les polluants organiques persistants se retrouvent dans les pesticides et produits chimiques industriels hautement toxiques. Ils constituent une menace mondiale, particulièrement pour les pays en développement. Contaminant durablement les sols, l’eau et la chaîne alimentaire, ils entraînent des maladies graves. En Afrique, on estime à près de 50 000 tonnes la quantité de pesticides périmés toujours présents dans l’environnement.

Adoptée en mai 2001, la Convention de Stockholm oblige les États signataires à élaborer et actualiser régulièrement leur PNM. C’est dans ce cadre que la Côte d’Ivoire bénéficie du projet international porté par le Programme des Nations Unies pour l’environnement (PNUE). Ce projet vise à faciliter la mise en œuvre de la Convention de Stockholm dans vingt et un (21) pays, à travers un examen et une à mise à jour de leurs PNM.

L’agenda de la 80e session de l’Assemblée générale des Nations Unies (AGNU) qui se tient aux États-Unis ne porte pas seulement sur les enjeux sécuritaires ou de géopolitique, mais aussi sur les questions environnementales, notamment la mobilisation des financements pour le climat, la transition énergétique, la gestion durable des ressources en eau.

Plusieurs évènements de haut niveau impliquant les différentes délégations ont été organisés dans ce cadre.

Membre de la délégation ivoirienne, conduite par le Minstre d’État, Conseiller Spécial du Président de la République, Monsieur Patrick Achi, le Ministre de l’Environnement, Assahoré Konan Jacques a participé activement à ce grand rendez-vous du multilatéralisme. Il en a profité pour multiplier les initiatives et les partenariats stratégiques au profit de la Côte d’Ivoire.

La candidature ivoirienne pour accueillir le siège régional du Fonds Vert Climat

En marge des débats, la Côte d’Ivoire a présenté officiellement sa candidature pour accueillir le siège régional du Fonds Vert Climat (FVC) en Afrique de l’Ouest. Fort de l’adoption de la première Loi climat en Afrique de l’Ouest et de la mise en place d’un marché national du carbone, Abidjan s’affirme comme un hub crédible. « Cet engagement illustre notre volonté de transformer nos ambitions climatiques en actions concrètes », a déclaré le Ministre.

La voix de la Côte d’ivoire au cœur des rencontres stratégiques

Le positionnement de la Côte d’Ivoire sur le marché carbone se renforce de plus en plus à travers l’attractivité que de nombreux investisseurs les forêts ivoiriennes. En effet, le Ministre Assahoré a accordé une audience au consortium LEAF, appuyé par Amazon et Chanel, qui sont des acteurs majeurs dans le domaine. Cette rencontre ouvre des perspectives de partenariats visant à mobiliser des ressources additionnelles pour la protection des forêts et le bien-être des communautés locales.

Participant au dialogue organisé par le Global Center on Adaptation et à la réunion du forum pour la Vulnérabilité Climatique, M. Assahoré a rappelé que pour l’Afrique, l’adaptation « n’est pas une option, mais une condition de survie ». À ces tribunes, il a surtout plaidé pour un financement davantage orienté vers l’agriculture, l’eau, les zones côtières, les infrastructures, et a proposé d’explorer des mécanismes innovants tels que les échanges dette-climat.

Aux États-Unis, la Côte d’Ivoire a également porté sa voix sur la gestion solidaire des ressources en eau et sur la célébration des 60 ratifications du Traité sur la biodiversité au-delà des juridictions nationales (BBNJ).

 
L'Initiative de renforcement des capacités pour la transparence, ou CBIT en anglais, fait partie de la réponse du Fonds pour l'Environnement Mondial (FEM) pour renforcer les capacités institutionnelles nationales des pays en matière de transparence climatique. Elle facilite l'élaboration d'outils et de formations et améliore la transparence au fil du temps.
 
Le succès de la phase 1 du projet a motivé la formulation d’une seconde phase par le Ministère de l’Environnement, du Développement Durable et de la Transition Écologique à travers le Programme National Changement Climatique (PNCC) et ses partenaires financiers que sont le FEM et le Programme des Nations Unies pour le Développement (PNUD).
 
À cet effet, un atelier de validation pour la formulation du CBIT 2 s’est ouvert le mardi 23 septembre 2025 à l’hôtel Movenpick au Plateau. Il a réuni plusieurs parties prenantes sous la présidence du Secrétaire exécutif de la Commission Nationale de Lutte contre les Changements Climatiques (CNLCC), Dr Lagauh Mayeul, représentant le Ministre de tutelle, et en présence du Représentant résident du PNUD, M. Gaël Olivier.
L’atelier a servi d’espace de concertation formel destiné à garantir l’adhésion institutionnelle et technique des parties prenantes nationales, en vue d’assurer une appropriation collective et une mise en œuvre harmonisée du projet.
 
Selon Dr Lagauh, plusieurs défis demeurent dans la lutte contre les changements climatiques en Côte d’Ivoire. « La nécessité de renforcer la coordination intersectorielle pour une collecte fluide et partagée des données, ainsi que l’opérationnalisation effective du cadre de gouvernance climatique et surtout, la territorialisation des CDN et du PNA, demeurent une condition indispensable pour une mise en œuvre efficace des engagements au plus près des réalités locales. » a-t-il éclairé.
 
Pour le PNUD, M. Gaël Olivier a signifié que le projet CBIT 2 est une continuité des résultats du CBIT 1, car il va promouvoir de nouveaux outils pour renforcer le rôle et la capacité de la Côte d’Ivoire dans la mise en place des engagements climatiques.
« Le projet CBIT 2 vise à pérenniser et renforcer les acquis du CBIT 1 en consolidant les capacités techniques et institutionnelles de la Côte d'Ivoire, tant au niveau national que territorial, en développant des outils de suivi et de reporting et en intégrant les systèmes MRV territoriaux avec le système MRV national afin de se conformer aux exigences du Cadre de transparence renforcé sous l’Accord de Paris. » a-t-il indiqué.
 
Le CBIT promeut la transparence dans trois domaines clés : les inventaires, l'action et le soutien. Les inventaires permettent de suivre les progrès dans l’implémentation des engagements en matière d’atténuation. L'action permet d’analyser la situation et les besoins pour mettre en place les mécanismes institutionnels et juridiques nécessaires, et renforcer les capacités techniques pour l’implémentation et le suivi des actions d'atténuation et d'adaptation.
Dans cette nouvelle phase, le projet CBIT 2 repose sur quatre composantes clés à savoir : L’appui à l’opérationnalisation du cadre institutionnel de gouvernance climatique ;Le renforcement de la gouvernance locale pour la territorialisation de l’action climatique ;La consolidation et le renforcement du cadre de transparence climatique ; Le suivi-évaluation pour garantir une mise en œuvre efficace et mesurable.