Ministère de l'Environnement, du Développement Durable et de la Transition Ecologique (MINEDDTE)

Ministère de l'Environnement, du Développement Durable et de la Transition Ecologique (MINEDDTE)

 
La capitale économique ivoirienne accueille, les 12 et 13 juin 2025, une conférence de haut niveau autour du thème « partageons les solutions ».
Cet événement rassemble plus de 250 participants, parmi lesquels des décideurs politiques, des chercheurs, des entrepreneurs, ainsi que des représentants du secteur privé et de la société civile et mettra l’accent sur le partage d’expériences, le dialogue multipartite et la valorisation des initiatives innovantes et inclusives.
Organisé dans le cadre du Partenariat pour le Climat et le Développement (P+), signé en novembre 2023 avec la République Fédérale d’Allemagne pour un montant de 550 millions d’euros, cet événement vise à renforcer la résilience de la Côte d’Ivoire face aux effets du changement climatique et à promouvoir des solutions concrètes, locales et durables.
Placée sous le haut patronage du Premier ministre, Chef du gouvernement, Ministre des Sports et du Cadre de vie, M. Robert Beugré Mambé, cette rencontre a été l’occasion pour ce dernier de réaffirmer la confiance de la Côte d’Ivoire dans sa coopération avec la République Fédérale d’Allemagne, tout en lançant un appel fort aux participants :
« Cette conférence est un instrument par lequel nous devons mettre en lumière les progrès de la Côte d'Ivoire et de la sous-région dans le domaine de l’innovation, notamment en matière d'énergie durable, de préservation de la biodiversité, de gestion des forêts face aux effets dévastateurs des changements climatiques », a affirmé le Premier Ministre ivoirien.
Aussi, a-t-il exhorté les parties prenantes à identifier les potentialités en matière de production d’énergie à partir des combustibles disponibles localement. Il a insisté sur la nécessité de moduler les coefficients en tenant compte de nos réalités locales, tout en renforçant les partenariats et en mettant l’accent sur la formation de nos ingénieurs et techniciens.
Il faut dire que cette rencontre se déroule dans la dynamique impulsée par le Gouvernement ivoirien, qui vise à inscrire le développement durable, l’innovation environnementale et la résilience climatique au nombre des priorités transversales de l’action publique.
C’est dans ce contexte que M. Assahoré Konan Jacques, Ministre de l’Environnement, du Développement durable et de la Transition écologique a souligné que « ce rendez-vous est bien plus qu’une simple plateforme de discussion. C’est un espace d’engagements concrets, un cadre de décisions concertées et une opportunité de transformation réelle. Nous devons ensemble tracer les lignes d’un avenir où les politiques publiques s’appuient sur la science, où l’innovation devient un levier de souveraineté et où la transition écologique est vécue comme un facteur de progrès ».
Deux grands sous-thèmes structureront les échanges au cours de ces deux journées :
- les innovations pour la gestion et la résilience des aires protégées face aux changements climatiques
- et l’agroécologie.
Moment fort de la deuxième journée, le Salon de l’innovation, premier du genre en Côte d’Ivoire, se tiendra le 13 juin. Il mettra en lumière les solutions développées par une trentaine d’entreprises ivoiriennes et africaines dans les domaines du bâtiment, de l’agriculture, des transports et de la gestion des terres.
 
Du 10 au 13 juin 2025, le Ministère de l’Environnement, du Développement Durable et de la Transition Écologique (MINEDDTE), à travers le Centre Ivoirien Antipollution (CIAPOL), organise la 11e édition de l’exercice annuel du Plan Pollumar. Placé sous le thème : « Lutte de niveau 2 (10 à 100 tonnes de produits déversés) contre les pollutions accidentelles par les hydrocarbures en zone portuaire », cet événement vise à renforcer la préparation nationale face aux risques de pollution marine.
 
En prélude à l’exercice pratique prévu le 13 juin sur le plan d’eau lagunaire de la zone portuaire d’Abidjan, une session de formation a débuté le 10 juin, à l’auditorium du Port Autonome d’Abidjan. Cette formation rassemble les membres du Comité Interministériel de Lutte (CIL), les autorités portuaires, les entreprises pétrolières, portuaires et aéroportuaires, ainsi que des associations et ONG.
 
L’objectif est de renforcer les capacités opérationnelles des parties prenantes, de mettre en œuvre des stratégies efficaces et d’améliorer les procédures de collaboration en cas de déversement d’hydrocarbures.
 
Présidant l’ouverture de la session, Monsieur Parfait Kouadio, Directeur de Cabinet représentant le Ministre de l’Environnement, du Développement Durable et de la Transition Écologique, a salué l’engagement collectif des participants et souligné l’importance stratégique du Plan Pollumar. « Ce type d’exercice est essentiel pour tester notre capacité nationale à réagir rapidement et efficacement en cas de déversement accidentel de produits polluants, et de prévenir les impacts écologiques, économiques et sanitaires souvent dramatiques liés à ce type d’incident. », a-t-il déclaré.
 
Il a également encouragé les participants à capitaliser sur cette formation pour renforcer leur savoir-faire opérationnel, en matière de lutte à terre, en mer, d’intervention rapide, mais aussi de maîtrise du cadre juridique et des mécanismes d’indemnisation.
 
Pour rappel, le Plan Pollumar est un dispositif d’intervention d’urgence déclenché en cas de pollution accidentelle des eaux. Il est activé pour gérer les crises de pollution par hydrocarbures ou produits chimiques en mer, en lagune et dans les zones côtières. Cet exercice annuel, organisé dans le cadre de la Quinzaine Nationale de l’Environnement, du Développement Durable et de la Transition Écologique (QNEDDTE), permet d’évaluer le niveau national de planification et de préparation à la lutte contre les déversements accidentels.

Du 9 au 13 juin 2025, la ville de Nice accueille la 3e Conférence des Nations Unies sur l’Océan (UNOC 3), coorganisée par la France et le Costa Rica. Cet événement majeur réunit gouvernements, ONG, scientifiques et acteurs du secteur privé autour du thème : « Accélérer l’action et mobiliser tous les acteurs pour conserver et utiliser durablement l’océan ».

 
Le Ministre de l’Environnement, du Développement Durable et de la Transition Écologique, Monsieur Assahoré Konan Jacques, a salué l’adoption de l’Accord BBNJ (Biodiversité au-delà des juridictions nationales) comme une avancée majeure du multilatéralisme environnemental. Il a souligné l’importance d’une solidarité internationale renforcée pour la mise en œuvre effective de cet accord.
 
La Côte d’Ivoire a ratifié l’Accord BBNJ le 4 juin 2025, après des consultations nationales inclusives. Cette ratification témoigne de l’engagement du pays à protéger la biodiversité marine au-delà de ses eaux territoriales.
 
L’UNOC 3 vise à renforcer la mise en œuvre de l’Objectif de Développement Durable 14, dédié à la conservation des océans. Parmi les priorités figurent la mobilisation de financements pour l’économie bleue, la promotion de la recherche scientifique et la lutte contre la pollution marine.

Le jeudi 5 juin 2025, la Commission de la Recherche, de la Science, de la Technologie et de l’Environnement (CRSTE) a examiné et adopté à l’unanimité un projet de loi majeur sur la lutte contre les changements climatiques, présenté par le Ministre de l’Environnement, du Développement Durable et de la Transition Écologique, Monsieur Assahoré Konan Jacques, au Sénat, à Yamoussoukro.

Ce texte vise à combler les lacunes de la législation actuelle en matière de gouvernance, de financement et de régulation du marché carbone. Il prévoit la création d’un cadre juridique renforcé pour améliorer la gouvernance climatique, réduire les émissions de gaz à effet de serre, mobiliser les financements et accroître la résilience des populations.
 
Le Ministre Assahoré a souligné l’urgence d’adapter la réponse nationale face à l’aggravation des effets climatiques en Côte d’Ivoire. Il a rappelé que, malgré les textes existants et l’adhésion à plusieurs accords internationaux, des faiblesses structurelles persistent dans la gouvernance, le financement, le suivi-évaluation et la régulation du marché carbone.
 
Ce projet de loi s’inscrit dans une stratégie plus large, comprenant la création du Bureau du Marché Carbone, l’élaboration d’un portefeuille de plus de 300 projets climatiques et la mobilisation de 22 milliards de dollars pour financer la transition écologique.
 
Avec l’adoption de ce projet de loi, la Côte d’Ivoire franchit une étape décisive dans la mise en œuvre de sa stratégie climatique, en renforçant son cadre juridique pour atteindre ses objectifs de réduction des émissions de gaz à effet de serre et de résilience face aux changements climatiques.