
Ministère de l'Environnement, du Développement Durable et de la Transition Ecologique (MINEDDTE)
La lutte contre les substances chimiques dangereuses, notamment les polluants organiques persistants (POP) fait partie des priorités du Ministère de l’Environnement, du Développement Durable et de la Transition Écologique (MINEDDTE).
C’est dans ce cadre que s’est ouvert à Jacqueville le 30 septembre, un atelier visant à prioriser les activités issues de la mise à jour du PNM 2025 (Plan National de Mise en Œuvre de la Convention de Stockholm sur les Polluants Organiques Persistants) de la Côte d’Ivoire.
Spécifiquement, il s’agit pour les participants de sélectionner les actions et activités à mettre en avant, en vue de faciliter la prise de décision du Gouvernement relative à l’élimination des polluants organiques persistants dans les 5 ans à venir.
Monsieur ESSOH Aimé Franck Étienne, Coordonnateur Général des Programmes et Projet a représenté le Ministre Assahoré lors de cette rencontre. Dans son intervention, il les a invités à passer en revue les axes stratégiques validés lors de précédentes consultations, à élaborer un plan d’action assorti de coûts, de responsabilités claires et d’un calendrier réaliste.
«Ensemble, nous avons l'opportunité de définir une feuille de route qui non seulement répond à nos enjeux actuels, mais qui positionne également notre pays en tant que leader en matière de gestion des déchets», a déclaré le représentant du Ministre.
Selon le Professeur Gustave BEDI, Point focal de la Convention de Stockholm, les recommandations issues de cette rencontre seront diffusées à un large public.
« Le prochain jalon sera un atelier de vulgarisation nationale, afin d’impliquer l’ensemble des acteurs (administrations, secteur privé et société civile, ndlr) dans la diffusion et la mise en œuvre des mesures retenues », a-t-il précisé.
Les polluants organiques persistants se retrouvent dans les pesticides et produits chimiques industriels hautement toxiques. Ils constituent une menace mondiale, particulièrement pour les pays en développement. Contaminant durablement les sols, l’eau et la chaîne alimentaire, ils entraînent des maladies graves. En Afrique, on estime à près de 50 000 tonnes la quantité de pesticides périmés toujours présents dans l’environnement.
Adoptée en mai 2001, la Convention de Stockholm oblige les États signataires à élaborer et actualiser régulièrement leur PNM. C’est dans ce cadre que la Côte d’Ivoire bénéficie du projet international porté par le Programme des Nations Unies pour l’environnement (PNUE). Ce projet vise à faciliter la mise en œuvre de la Convention de Stockholm dans vingt et un (21) pays, à travers un examen et une à mise à jour de leurs PNM.
L’agenda de la 80e session de l’Assemblée générale des Nations Unies (AGNU) qui se tient aux États-Unis ne porte pas seulement sur les enjeux sécuritaires ou de géopolitique, mais aussi sur les questions environnementales, notamment la mobilisation des financements pour le climat, la transition énergétique, la gestion durable des ressources en eau.
Plusieurs évènements de haut niveau impliquant les différentes délégations ont été organisés dans ce cadre.
Membre de la délégation ivoirienne, conduite par le Minstre d’État, Conseiller Spécial du Président de la République, Monsieur Patrick Achi, le Ministre de l’Environnement, Assahoré Konan Jacques a participé activement à ce grand rendez-vous du multilatéralisme. Il en a profité pour multiplier les initiatives et les partenariats stratégiques au profit de la Côte d’Ivoire.
La candidature ivoirienne pour accueillir le siège régional du Fonds Vert Climat
En marge des débats, la Côte d’Ivoire a présenté officiellement sa candidature pour accueillir le siège régional du Fonds Vert Climat (FVC) en Afrique de l’Ouest. Fort de l’adoption de la première Loi climat en Afrique de l’Ouest et de la mise en place d’un marché national du carbone, Abidjan s’affirme comme un hub crédible. « Cet engagement illustre notre volonté de transformer nos ambitions climatiques en actions concrètes », a déclaré le Ministre.
La voix de la Côte d’ivoire au cœur des rencontres stratégiques
Le positionnement de la Côte d’Ivoire sur le marché carbone se renforce de plus en plus à travers l’attractivité que de nombreux investisseurs les forêts ivoiriennes. En effet, le Ministre Assahoré a accordé une audience au consortium LEAF, appuyé par Amazon et Chanel, qui sont des acteurs majeurs dans le domaine. Cette rencontre ouvre des perspectives de partenariats visant à mobiliser des ressources additionnelles pour la protection des forêts et le bien-être des communautés locales.
Participant au dialogue organisé par le Global Center on Adaptation et à la réunion du forum pour la Vulnérabilité Climatique, M. Assahoré a rappelé que pour l’Afrique, l’adaptation « n’est pas une option, mais une condition de survie ». À ces tribunes, il a surtout plaidé pour un financement davantage orienté vers l’agriculture, l’eau, les zones côtières, les infrastructures, et a proposé d’explorer des mécanismes innovants tels que les échanges dette-climat.
Aux États-Unis, la Côte d’Ivoire a également porté sa voix sur la gestion solidaire des ressources en eau et sur la célébration des 60 ratifications du Traité sur la biodiversité au-delà des juridictions nationales (BBNJ).