Ministère de l'Environnement, du Développement Durable et de la Transition Ecologique (MINEDDTE)

Ministère de l'Environnement, du Développement Durable et de la Transition Ecologique (MINEDDTE)

Une quinzaine de notes conceptuelles de projet climat est en train d’être passée en revue par plusieurs parties prenantes au cours d’un atelier qui se tient du mardi 18 juin au samedi 22 juin 2024 à Grand-Bassam. Ce sont des initiatives qui visent à traduire les mesures des Contributions Déterminées au niveau National (CDN) et du Plan National d’Adaptation) PNA  en projets structurants en vue de mobiliser des financements pour leur mise en œuvre.

L’ouverture a été présidée par le Colonel YAO Marcel, Directeur de la Coopération Internationale et de la Mobilisation des financements au Ministère de l’Environnement, du Développement durable et de la Transition Ecologique (MINEDDTE).

Cet atelier organisé par le Programme National Changements Climatiques bénéficie de l’appui du Programme des Nations Unies pour le Développement (PNUD).

« En réponse à ces défis, le PNUD, en collaboration avec le Ministère de l'Environnement, du Développement Durable et de la Transition Écologique, a émis une série de recrutements d'experts nationaux et internationaux, grâce au soutien financier de l'initiative Climate Promise des gouvernements allemand et britannique, en vue de renforcer le plaidoyer pour la mobilisation des ressources en faveur de l’action climatique, afin de construire un portefeuille de projets structurants à soumettre aux guichets climatiques. Celle-ci a abouti à l’élaboration de 13 notes conceptuelles et 2 rapports dont l’un sur le diagnostic et le plan de verdissement des 25 filières agricoles et le second sur la prise en compte du genre afin de mobiliser au minimum 300,000, 000 USD », a indiqué Monsieur Jean Douglas ANAMAN représentant l’institution onusienne.

Les objectifs de la rencontre identifiés sont entre autres : renforcement des capacités en formulation de projets, validation des projets, Collaboration, Innovation et impact. En clair, Cette session vise à valider les différents livrables et rapports produits par les consultants.

Le Ministère de l’Environnement, du Développement durable et de la Transition écologique prépare une table ronde des bailleurs pour attirer les investisseurs à apporter leurs contributions à la lutte contre les changements climatiques.

Le Colonel Yao Marcel a signifié que cette table ronde des bailleurs prévue dans le mois d’octobre représente une activité capitale qui viendra soutenir la mise en œuvre des mesures d’adaptation et d’atténuation identifiées dans les CDN et le Plan National d’Adaptation (PNA) évalués respectivement à environ 22 milliards et 18 milliards de dollars US.

Il a par ailleurs invité les parties prenantes à formuler des  recommandations pertinentes en vue de rendre tous les projets mobilisés bancables et  s’assurer qu’ils répondent aux exigences des bailleurs de fonds potentiels. Ceci nécessite une synergie d’actions autour de la survie de la planète, a noté l’émissaire du Ministre Assahoré Konan Jacques.

« Car l’action climatique nécessite les efforts collectifs et concertés qui contribuent non seulement à la préservation de notre environnement, mais aussi à la création d’un avenir prospère et durable pour les générations futures. », a-t-il plaidé.

Ainsi, le pays s'est engagé à travers ses Contributions Déterminées au niveau National (CDN) à réduire de 30,41% d'ici 2030, ses émissions de gaz à effet de serre (GES). En matière d'adaptation, le pays prévoit de réduire la vulnérabilité des populations aux changements climatiques et d'accroître la résilience dans les secteurs prioritaires (agriculture, ressources en eau, ressources côtières, santé, usages des terres) en prenant en compte les questions de genre. Le pays a soumis, en mai 2022, ses contributions déterminées au niveau national révisées (2021-2025) et validé son premier Plan National d'Adaptation (PNA 2023-2030) en novembre 2023.

Le Ministre de l’Environnement, du Développement Durable et de la Transition Écologique, Assahoré Konan Jacques, a lancé un important projet de formation dédié au développement durable. Cet événement s'est déroulé le 20 juin 2024, à l’ISTC de Cocody, en présence de représentants du système éducatif national, de l’Assemblée Nationale, du Corps Préfectoral d’Abidjan et des Partenaires Techniques et Financiers. Les collectivités territoriales, les responsables d’ONG de protection de l'environnement, les élèves et étudiants ont aussi pris part à ce lancement.

Ce projet ambitieux vise à sensibiliser les jeunes scolarisés ainsi que le corps professoral des établissements scolaires et universitaires aux enjeux du développement durable et aux gestes écocitoyens.

Le Ministre Assahoré a rappelé dans son intervention, les enjeux de cette initiative. « Les ressources dont nous disposons aujourd’hui sont épuisables. Il va falloir que nous adoptions un modèle de développement qui nous permet de satisfaire nos besoins sans compromettre la capacité des générations futures à satisfaire les leurs. Nous allons, donc vous enseigner des écogestes pour réduire la pollution et protéger l'environnement », a-t-il déclaré.

Il a particulièrement insisté sur la nécessité de renforcer la sensibilisation des jeunes sur leur rôle et leur impact en matière de protection des ressources naturelles.

La présentation des activités majeures du projet a été l’affaire de la Coordonnatrice, Dr Koné-Bamba Tintcho. Il s’agit notamment de l’organisation de séminaires de formation, de la distribution de manuels de sensibilisation aux objectifs de développement durable et aux gestes écocitoyens. Elle a également évoqué la création de clubs verts et de jardins écologiques dans les établissements scolaires, destinés à implémenter le concept de développement durable dans le tissu social.

« Ce projet consistera à apprendre aux élèves et étudiants comment trier leurs déchets. Les jardins écologiques seront alimentés par les déchets organiques générés par les établissements », a expliqué Dr Koné-Bamba Tintcho. Dans ce contexte, elle a annoncé le lancement d’un concours de meilleurs recycleurs pour encourager les élèves à réutiliser les déchets et leur donner une seconde vie.

Ce projet de renforcement des capacités des acteurs éducatifs au développement durable et aux écogestes est actuellement dans sa phase pilote et sera, à terme, déployé dans tout le pays. Il s’inscrit dans le cadre de l’article 12 du chapitre 3 de la loi n°2014-390 du 20 juin 2014 d’orientation sur le Développement Durable, qui stipule que « l’État assure l’éducation au développement durable et suscite l’éveil d’une conscience et d’un civisme écologique national ».

Mené par le Ministère de l'Environnement, du Développement Durable et de la Transition Écologique (MINEDDTE) en collaboration avec l'Organisation des Nations Unies pour l'alimentation et l'agriculture (FAO), le projet a réussi à mobiliser les populations locales autour de l’élaboration d’un ambitieux plan de développement. Au cœur de cette initiative, la mise en place de plans de développement locaux (PDL) dans des villages bénéficiaires du projet.

Ces documents, véritables feuilles de route, élaborées avec la participation active des communautés, définissent les priorités dans les domaines des infrastructures socio-économiques, de l'éducation et de la santé, tout en intégrant des objectifs de préservation de l'environnement.

Après plusieurs mois de réflexion et de participation communautaire intense pour l’élaboration des PDL, des réunions de validation et de restitution de 8 PDL se sont déroulées simultanément dans les régions de l'Agnéby-Tiassa et du Sud-Comoé du 9 au 15 juin 2024.

L’évènement a réuni les principaux acteurs de ces régions, notamment les autorités administratives locales, les représentants des conseils régionaux, les représentants du Ministère de l'Environnement, du Développement Durable et de la Transition Écologique (MINEDDTE), les chefs de village et les représentants de la communauté.

Bakayoko Ibrahima, le sous-préfet d'Adiaké qui a présidé la rencontre d’Assomlan dans le Sud Comoé, le 13 juin 2024, s’est adressé à la communauté villageoise en ces termes : « vous avez désormais un outil de développement à votre disposition. Je vous invite à vous en approprié. Il vous servira de guide et de boussole pour tous vos projets de développement communautaire car, l’Etat ne peut pas tout faire seul. Il faudrait qu'il y ait des initiatives communautaires à côté de ce qui est initié par l'Etat et les collectivités locales ».

Pour Nanan Assanvo Assémian, Chef du village d’Assomlan, la vision à l’horizon 2033, c’est un village prospère et sécurisé prenant en compte la préservation de son écosystème naturel. Pour cela, les efforts seront axés sur la promotion et la valorisation des jeunes, hommes et femmes. « Nous songeons à l’intégration sociale de la jeunesse en développant l’aquaculture lagunaire à travers les cages flottantes comme source de revenu et d’autonomisation. Et c’est un projet qui a besoin de financement ».

Aujourd’hui, grâce au PDL, je peux me présenter devant des investisseurs et des bailleurs de fonds pour solliciter un appui financier en vue de la réalisation de ce projet », s’est-il réjoui.

Pour rappel, ce sont 23 villages répartis dans les régions de l’Agnéby-Tiassa, la Mé, et le Sud-Comoé qui ont bénéficié des plans de développement locaux (PDL) avec l’appui technique de la Direction de la Planification Spatiale (DPS) du Ministère de l’Economie, du Plan et du Développement (MEPD).