Ministère de l'Environnement, du Développement Durable et de la Transition Ecologique (MINEDDTE)

Ministère de l'Environnement, du Développement Durable et de la Transition Ecologique (MINEDDTE)

Le 5 juin de chaque année est dédié à la célébration de la Journée Mondiale de l’Environnement et ce, depuis plus de quatre décennies, sous les auspices de l’Organisation des Nations Unies, pour rappeler à la conscience des citoyens des différents Etats, l’importance de la protection de l’environnement pour le bien-être de leurs populations respectives.

La Journée Mondiale de l’Environnement, pour cette année 2024, a pour thème international « La restauration des terres, la désertification et la résilience à la sécheresse ». La célébration nationale, placée sous le thème « Préservons la Terre, notre seul héritage », vise à mettre en exergue la nécessité d’agir pour la terre afin qu’elle nous le rende en bien-être et en prospérité.

Il s’agit donc, pour les Gouvernements, les industriels, les collectivités, la société civile, les communautés et les citoyens, de se réunir pour explorer les possibilités existantes en termes d’actions et de technologies vertes pour restaurer et protéger les terres dégradées en vue d’améliorer la qualité de leurs services.

En effet, la terre et ses composantes sont essentielles à la vie et au maintien de la qualité de vie des populations. Citons-en quelques exemples :

  • Plus de 80% de l’alimentation des êtres humains sont assurés par des plantes. Trois cultures céréalières – riz, maïs et blé – représentent 60% de l’apport calorique ;
  • Près de 80% des habitants des zones rurales des pays en développement ont recours à la médecine traditionnelle à base de plantes ;

Les terres se dégradent de plus en plus en perdant leur potentiel biologique, productif et économique sous l’effet du réchauffement climatique et des activités humaines notamment l’agriculture, l’exploitation forestière, l’exploitation minière, pétrolière et gazière, etc.

Selon la FAO, 4 milliards d’hectares des terres émergées du globe, avec 319 millions d’hectares en Afrique, seraient menacés de désertification. Ce qui mettrait plus de 250 millions de personnes en situation de précarité.

La Côte d’Ivoire, pays agricole, n’échappe pas aux menaces de la désertification et de la dégradation des terres. En effet, le pays a basé son développement économique sur l'exploitation et l'utilisation de ses ressources naturelles renouvelables, notamment sa forêt. Celle-ci a fourni des terres et des conditions écologiques très favorables au développement agricole et particulièrement au binôme café-cacao.

Malheureusement, cette richesse que constitue la forêt est depuis quelques années, en voie de disparition car le couvert forestier a fortement régressé. En effet, la couverture forestière estimée à 16 millions d’hectares en 1960, est réduite à environ 3,401 millions d’hectares composés de 844 950 mille hectares de forêts classées fortement dégradées, 1,323 millions d’hectares d’aires protégées et environ 1,232 millions d’hectares de reliques de forêts dans le domaine rural.

La réduction de la déforestation et de la dégradation des sols ainsi que le renforcement des stocks de carbone dans les forêts, les zones arides, les pâturages et les terres cultivées sont nécessaires pour atténuer les effets des changements climatiques.

C’est donc à juste titre que les négociations menées lors de la quinzième Conférence des Parties à la Convention des Nations Unies sur la Lutte Contre la Désertification et la Sécheresse, la COP15, à Abidjan, tenue du 09 au 20 mai 2022, ont mis au cœur des discussions, le problème de la désertification, un phénomène mondial qui affecte la sécurité écologique de la planète, la stabilité socio-économique et le développement durable.

Notre survie sur la terre est menacée. Toutefois, si nous commençons maintenant, dès maintenant, à tous les niveaux, du local au mondial, la terre peut encore être conservée, restaurée et utilisée de manière durable. Ceci est également essentiel pour atteindre la plupart des autres objectifs mondiaux.

Ainsi, les actions de prévention doivent contribuer à diminuer l’exposition de la population en agissant de manière durable et à grande échelle sur les causes de la dégradation des terres. Chacun est concerné, au niveau individuel, professionnel ou collectif.

C’est pourquoi et à juste titre, nous saluons le Gouvernement avec à sa tête le Président de la République, SEM Alassane Ouattara, aidé dans sa tâche par le Premier Ministre, Chef du Gouvernement, Ministre des Sports et du Cadre de Vie, M. Robert Beugré MAMBE, qui mettent en œuvre «l’Initiative d’Abidjan», un programme dont les grands principes s’appliquent à tous les pays confrontés aux défis de la désertification et de la déforestation. Cette initiative s’articule, autour de quatre composantes. Il s’agit de la lutte contre la déforestation et l’engagement pour la restauration des forêts ; l’amélioration de la productivité agricole ; l’intégration des filières agricoles dans des chaines de valeurs mondiales plus durables ; et l’identification des chaînes de valeur du futur qui résisteront au changement climatique et qui seront respectueuses des sols. La mise en œuvre de ce programme permettra à la Côte d’Ivoire d’atteindre ses objectifs, en restaurant 20 % de son couvert forestier initial d’ici la fin de la décennie.

Ensemble, engageons-nous, dans un élan de solidarité, pour préserver notre planète. Je vous invite donc à une prise de conscience individuelle et collective pour ne pas mettre en péril la survie de notre propre espèce, l’espèce humaine.

Souvenons-nous qu’une vie vécue sans planter un arbre serait un énorme gâchis et une perte pour notre environnement.

Je souhaite à tous une bonne célébration de la journée mondiale de l’environnement. Adoptons, tous et chacun, un comportement éco-citoyen nous permettant de nous épanouir dans une nature pure, viable et propice à des actions de développement durable au profit des générations présentes et futures.

Je vous remercie.

Le Ministère de l'Environnement, du Développement Durable et de la Transition Écologique (MINEDDTE) fait de la mobilisation des financements un axe crucial dans la lutte contre le changement climatique en Côte d’Ivoire. Il a lancé, en mars dernier, les travaux de constitution d'un portefeuille national de projets intersectoriels et bancables qui seront présentés lors d’un évènement important, « la table ronde des Bailleurs » organisée en collaboration avec le Ministère du Budget et le Ministère du Plan.

L’objectif est clair : Offrir des opportunités de financements aux acteurs ivoiriens à travers cette tribune.

C’est pour faire l'état d’avancement relatif à la collecte desdits projets qu’a eu lieu une séance de travail avec les acteurs Gouvernementaux, le mardi 4 juin 2024, à la salle de conférence du MINEDDTE, sise à la Tour A, 1er étage.

Le Directeur de Cabinet, Parfait KOUADIO, a présidé cette rencontre d’échanges et d’informations.

Le Directeur de la Coopération Internationale et de la Mobilisation des Financements (DCIMF), Col. YAO Marcel, a indiqué qu'à ce jour, 182 projets ont été collectés, totalisant un financement potentiel de plus de 2000 milliards de FCFA.

« Les projets recueillis seront soumis au Ministère du Plan et du Développement pour s'assurer de leur alignement avec le Plan National de Développement (PND) et leur conformité aux standards des projets nationaux. Ce processus de validation est essentiel pour garantir la cohérence et l'efficacité des initiatives proposées », a-t-il affirmé.

Le processus de collecte de projets, en cours au Ministère de l'Environnement, s'achèvera le 14 juin 2024 permettant ainsi au comité scientifique de finaliser le portefeuille national qui sera présenté lors de la table ronde des bailleurs.

Ladite table ronde se tiendra en octobre prochain. Elle réunira des partenaires, des investisseurs et des bailleurs de fonds. Ce sera une opportunité pour améliorer le cadre de gouvernance climat, de lever les obstacles au financement du secteur privé et de mobiliser les fonds nécessaires à la réalisation des objectifs climatiques ambitieux du pays.

« L’organisation de l’atelier sur la question des changements climatiques par l’Union des Conseils Economiques, Sociaux et Insititutions similaires d’Afrique (UCESA) est la preuve de toute l’attention accordée à la formulation de politiques et stratégies globales de préservation des écosystèmes et de la biodiversité, ainsi que la sensibilisation des masses environnementales africaines sur les questions environnementales », a déclaré, ce vendredi 31 mai 2024, le Ministre Assahoré Konan Jacques au siège du CESEC à Abidjan – Plateau, lors de l’ouverture des travaux de l’UCESA.

Cette rencontre, qui se tiendra jusqu’au 3 juin prochain, vise à présenter des plaidoyers-pays pour une action climatique au bénéfice des citoyens. Il s’agit entre autres, d’influencer la gouvernance climatique afin qu’elle soit plus résiliente, durable et en adéquation avec les besoins des populations.

Au nom du Président de la République, M. Alassane Ouattara, le Ministre Assahoré s’est réjoui de la tenue de cette rencontre importante en terre ivoirienne, qui selon lui, est la résultante des efforts déployés pour renforcer la coopération avec les Institutions similaires, conformément aux exigences du Chef de l’État en la matière.

Il a encouragé les assemblées constitutives africaines à continuer de jouer un rôle crucial dans la recherche de solutions aux défis climatiques, tout en exprimant sa confiance dans le succès de l’atelier et des recommandations qui en découleront.

En sa qualité de Président du Conseil Economique, Social, Environnemental et Culturel (CESEC) de la Côte d’Ivoire, le Docteur Eugène Aka Aouelé, a salué le Gouvernement ivoirien pour sa contribution à l’organisation de cette grande rencontre d’échanges et de réflexion. Il a expliqué qu’à travers cet atelier, les Conseillers économiques et sociaux s’engagent à accompagner les gouvernements dans la mise en œuvre des politiques de lutte contre le changement climatique.

Divers acteurs, à travers l’organisation de rencontres et d’événements, sensibilisent toutes les couches socioprofessionnelles aux enjeux économiques, sociaux, sanitaires et alimentaires liés à la destruction de l’environnement. C’est à cet exercice que la 2e édition du forum de la Qualité, de la Sécurité et de la Santé au travail, de l'Hygiène et de l'Environnement (Africa QSHE), a ouvert ses portes le 22 mai 2024 à Cocody, Latrille Event, sous le thème : « Contribution du secteur privé et des organisations de la société civile à la mise en œuvre des stratégies nationales de lutte contre la dégradation des terres ».

Le 24 mai, dernière journée de cette grande rencontre, a été dédiée spécifiquement à l'environnement.

D’où la participation active du Ministère de l’Environnement, du Développement Durable et de la Transition Écologique, à différents panels animés par le Professeur KOUADIO Georges, Conseiller Technique, le Général TONDOSSAMA Adama, Directeur Général de l’Office Ivoirien des Parcs et Réserves (OIPR) et du Colonel N'da Kognan Degrâce, Directeur de la Protection de la Nature.

« Transition écologique face au défi de la lutte contre la pauvreté » est le panel sur lequel le Conseiller Technique est intervenu. Il a souligné l’urgence climatique à laquelle le monde fait face et appelé au changement de paradigme.

« Le changement climatique est la conséquence de nos modes de consommation et de production basés sur l’utilisation des énergies fossiles (pétrole, gaz, …) au quotidien pour satisfaire nos besoins. Il faut abandonner progressivement le combustible fossile au profit des énergies renouvelables. La transition écologique consiste à changer nos habitudes et à adopter des actions plus durables », a expliqué le Professeur KOUADIO Georges, qui représentait le Ministre Assahoré Konan Jacques.

Il a clos son intervention en appelant tous les secteurs d’activité à la mobilisation, afin de réussir le pari de la transition écologique.

Quant au Directeur de l’Office Ivoirien des Parcs et Réserves (OIPR), TONDOSSAMA Adama, il a satisfait la curiosité des participants à travers le panel intitulé « Dynamique forestière et pression urbaine dans le Parc National du Banco : quelle solution ? ».

Ce fut pour lui l’occasion de donner des précisions sur la forte pression urbaine exercée sur le Parc National du Banco, menaçant ainsi son intégrité territoriale.

Face à cette situation, il a indiqué que l’OIPR met en œuvre des stratégies de surveillance, d’aménagement, de valorisation et de sensibilisation, impliquant les populations riveraines et des partenaires techniques et financiers.

Le Colonel N'da Kognan Degrâce est intervenu sur le thème « comment reconstituer les zones forestières dégradées dans le domaine rural et renforcer la résilience aux effets du changement climatique ? »

Suite à ces panels animés par les représentants du MINEDDTE, le Commissaire Général de l'événement, Djibril Secong, par ailleurs Directeur Général de Qualitas Côte d'Ivoire, s’est félicité de la qualité et de la pertinence des interventions. « Comme perspective, ce forum envisage d'instaurer une stratégie de lutte contre le réchauffement climatique », a-t-il fait savoir.

Le forum Africa QSHE vise à créer un espace privilégié de rencontres, d'échanges et d'affaires entre professionnels, institutions publiques et privées dans les domaines QSHE. Il a aussi pour objectif de mettre à la disposition des opérateurs économiques nationaux et internationaux des informations fiables, pour leur permettre d'investir aisément dans ce secteur en Afrique.

Cette tribune a été l'occasion pour les participants d'assister à des panels, des sessions de networking, des ateliers de lutte contre la désertification, des visites écotouristiques et des expositions.