Ministère de l'Environnement, du Développement Durable et de la Transition Ecologique (MINEDDTE)

Ministère de l'Environnement, du Développement Durable et de la Transition Ecologique (MINEDDTE)

Une initiative importante a été lancée pour évaluer et renforcer le Système National de Gestion Environnementale et Sociale (SNGES) de la Côte d'Ivoire. Elle s’inscrivait dans le cadre d’un atelier organisé par la Banque Mondiale, le 17 mai 2024, à Abidjan.

Le Ministre de l’Environnement, du Développement Durable et de la Transition Écologique, Monsieur Assahoré Konan Jacques, a présidé cet atelier qui a réuni divers acteurs clés parmi lesquels des membres du Gouvernement, des partenaires internationaux et des représentants de la société civile.

L'objectif de l'atelier était double : examiner minutieusement le SNGES actuel pour en dégager les points forts et les faiblesses, et faire des recommandations pour optimiser son efficacité.

« Cette étude arrive à point nommé, alors que la Côte d’Ivoire vient de promulguer son nouveau code de l’environnement qui intègre de nouvelles thématiques environnementales. », a souligné le Ministre Assahoré.

Il a mis en lumière l'urgence de répondre aux défis climatiques et l'importance d'une mobilisation collective pour y faire face.

« Les échanges qui auront lieu au cours de cet atelier auront un rôle crucial dans le renforcement de notre SNGES et permettront à long terme, de tracer les voies vers un avenir plus durable et résilient de notre pays », a-t-il ajouté.

Mme Marie-Chantal Uwanyiligira, Directrice des opérations de la Banque Mondiale, a indiqué que son institution évalue régulièrement les systèmes environnementaux et sociaux des pays pour mesurer leur préparation et leur capacité à répondre aux enjeux actuels. Elle a réaffirmé l'engagement de la Banque Mondiale à soutenir le pays dans l'amélioration de son système, comblant ainsi les lacunes identifiées.

Le Système National de Gestion Environnementale et Sociale (SNGES) de la Côte d'Ivoire est un pilier essentiel pour le développement durable du pays. Il représente l'engagement du Gouvernement à préserver l'environnement tout en promouvant le progrès social et économique. Ce système permettra de s'assurer que les projets de développement respectent les normes environnementales et sociales, minimisant ainsi les impacts négatifs sur la nature et les communautés.

Plusieurs représentants issus de Ministères techniques, des partenaires au développement, du secteur privé (producteurs, commerçants, structures de valorisation), de la société civile impliquées dans l’industrie du plastique en Côte d’Ivoire, ont pris part à l’atelier organisé par le Ministère de l'Environnement, du Développement Durable et de la Transition Écologique, le 16 Mai 2024, au Plateau.

L'identification des causes de la non-application du Décret N°2013-327 du 22 mai 2013, l’exploration des éventuelles alternatives au plastique, la réorganisation de la filière de collecte, de transport, de recyclage et d'élimination de cette matière ont été au centre de l’atelier.

Lors de la cérémonie d’ouverture, présidée par M. Assahoré Konan Jacques, Ministre en charge de l’Environnement, ce fut l’occasion de réitérer l’engagement de la Côte d’Ivoire dans la lutte contre la pollution plastique. Il a souligné la synergie d’actions souhaitée et la détermination du Gouvernement à faire appliquer le Décret N°2013-327 du 22 mai 2013, qui interdit la production, l’importation, la commercialisation, la possession et l’usage de sachets plastiques.

« En vous conviant à cette rencontre, je voudrais qu'ensemble nous puissions identifier les facteurs de blocage à l'application du texte susmentionné, proposer des solutions et élaborer une feuille de route consensuelle afin que d'un commun accord, nous parvenions à l'application effective dudit texte », a-t-il affirmé dans son allocution.

Depuis 2013, la Côte d’Ivoire mène diverses initiatives visant à limiter l'usage des sachets plastiques sur son territoire. Malgré des avancées notables dans certains secteurs tels que les pâtisseries, les pharmacies et les supermarchés, où l'utilisation de sacs en papier kraft et de sacs réutilisables a été promue, un relâchement a été observé ces dernières années. En effet, le texte de loi s’est heurté à divers obstacles, rendant sa mise en œuvre difficile.

Plus d'une décennie plus tard, la question de son application effective se pose avec acuité face au défi de la pollution plastique qui gagne du terrain. Le Ministre donne des chiffres sur le pic de pollution :

« La Côte d’Ivoire produit chaque année entre 40 000 et 100 000 tonnes de déchets plastiques. 5 à 20 % sont recyclés tandis que le reste est jeté dans les rues, les dépôts sauvages ou brûlé à l’air libre ».

Face à cette pollution galopante, l'une des voies à explorer est celle de l'économie circulaire et du recyclage. À ce niveau, M. Assahoré a fait savoir que le Gouvernement se tiendrait aux côtés des entreprises qui s'engageront en faveur des secteurs cités ci-dessus.

Il a également partagé la vision du Ministère de l'Environnement, du Développement Durable et de la Transition Écologique (MINEDDTE) qui est d'assainir la filière de la gestion des déchets plastiques en Côte d’Ivoire à travers plusieurs actions. Il a cité, entre autres, la cartographie des acteurs de la filière à travers un projet de recensement des éco-entreprises de Côte d'Ivoire, la mise en place de centres de collecte et de recyclage des plastiques usagés, la promotion des pratiques écologiquement rationnelles, pour réduire la pollution plastique. Autant de mesures qui devraient aboutir à des niveaux de collecte et de recyclage plus élevés et contribuer à l'élimination pure et simple de ces déchets des rues.

Plusieurs présentations et échanges ont marqué ce rendez-vous où chaque acteur a fait des contributions pour une stratégie plus efficace et plus durable visant à réduire l'usage des sachets plastiques dans les modes de consommation.

En mars 2022, la cinquième assemblée des Nations unies pour l’environnement a adopté une résolution historique en vue de négocier, d’ici fin 2024, un traité mondial de lutte contre la pollution plastique qui soit juridiquement contraignant et fondé sur une approche globale couvrant l’ensemble du cycle de vie des plastiques. Les Chefs d'État, les ministres de l'environnement et d'autres représentants de 175 nations ont approuvé cette résolution historique. En tant que membre du Comité intergouvernemental de négociation (CIN) créé à cet effet, la Côte d'Ivoire a participé aux travaux de la 4ème réunion du CIN qui s'est achevée à Ottawa au Canada, le 29 avril 2024.

Monsieur Assahoré Konan Jacques, Ministre de l'Environnement, du Développement Durable et de la Transition Écologique, a parrainé l’atelier régional sur les observations océaniques en Afrique, le Lundi 13 mai 2024, au Pôle scientifique et de l'innovation de l'UFHB, sis à Bingerville. Cette activité s’inscrit dans le cadre de la Décennie des Nations Unies pour les sciences océaniques au service du développement durable (2021-2030).
 
On sait que les observations spatiales sont au cœur de la préservation de l’environnement marin. Elles permettent de comprendre les problèmes de pollution chimique, d’hydrocarbure et de plastique qui influencent la dynamique des océans.
Cette tribune a donc été l’occasion pour M. Assahoré Konan Jacques de rappeler l'intérêt que la Côte d'Ivoire accorde à la connaissance de l'océan et à la coopération internationale dans le domaine des observations, le partage des données et services de l'océan et l'assistance mutuelle pour le renforcement des capacités au niveau de tous les pays membres des nations unies.
 
« Les enjeux écologiques et environnementaux liés à de nombreuses pressions sont là et la Côte d'Ivoire n’y échappe pas. L'expérience de la coopération internationale nous enseigne qu'aucun pays aussi développé et aussi puissant techniquement et financièrement soit-il ne pourrait résoudre ces questions qui sont de nature transfrontalière et qui requièrent de ce fait de nouvelles formes de coopération gagnant-gagnant fondée sur le respect mutuel avec des bénéfices partagés par toutes les nations. » a-t-il souligné.
Aussi a-t-il indiqué attendre des propositions pertinentes de la part des experts pour permettre au gouvernement de prendre les décisions idoines.
 
Réunissant des acteurs clés de diverses origines pour discuter des défis et opportunités liés à la surveillance des océans en Afrique, ces assises ont été ouvertes en présence du Prof. Ballo Zié, Président de l’Université Félix Houphouët-Boigny et du Prof. Arsène Kobéa, représentant le Ministre de l’Enseignement Supérieur et de la Recherche Scientifique.
Cet atelier qui se tiendra jusqu’au 17 mai 2024, est organisé par l’Alliance GOOS-AFRICA (Système d'Observation Mondiale de l'Océan en Afrique) établie par la Commission océanographique intergouvernementale de l'UNESCO, avec l'appui du programme conjoint UA-UE dénommé GMES & AFRICA (Surveillance Mondiale de l'Environnement pour la sécurité et l'Afrique).

Les Journées Africaines de l'Écologie et des Changements Climatiques (JFAC) ont investi Béoumi le 10 mai 2024, après leur lancement à Abidjan le 26 avril par Dahlia Fleur. L'objectif de cette étape à Béoumi était de sensibiliser les populations locales à l'importance de la reforestation et à la lutte contre les changements climatiques.

Sous le thème central du « Renforcement de la mobilisation des financements verts pour une transition écologique réussie », les JFAC 2024 s'efforcent de mobiliser les ressources techniques et financières pour accompagner les populations, en particulier les collectivités territoriales, dans leur transition écologique et leur lutte contre les changements climatiques.

Dans cette optique, Monsieur Assahoré Konan Jacques a annoncé, dans son allocution, un financement de plus de 3,7 milliards de Francs CFA a été mobilisé auprès du Fonds d’Adaptation pour la mise en œuvre du projet d’« Augmentation de la capacité d’adaptation et la résilience des communautés rurales aux changements climatiques dans le bassin versant du Bandama ». Le Ministre a indiqué que ledit projet bénéficiera directement à 15 600 petits exploitants agricoles, ainsi qu'à 1000 entreprises et coopératives.

Aussi, a-t-il exhorté les populations à valoriser les écogestes au quotidien et à préserver l’environnement, présentant les enjeux des conséquences du changement climatique sur l’agriculture, principal pilier de l’économie du pays.

Il a également offert 2500 foyers améliorés aux ménages de Béoumi. « L’objectif est d’encourager les ménages à adopter une cuisson propre qui préserve la santé et réduit l'impact sur les ressources forestières», a expliqué Michael Ceruti, représentant le groupe ENI-Côte d’Ivoire, partenaire qui appui le Ministère à travers la distribution des foyers.

Les JFAC ont pour ambition de sensibiliser les jeunes et les enfants à l'écologie, en leur transmettant les connaissances nécessaires dès leur plus jeune âge. À cette occasion, des récompenses ont été distribuées pour orienter leurs réflexions sur le sujet et les préparer à devenir des éco-citoyens responsables.

La cérémonie a été marquée par les mots de bienvenue du 2ème Adjoint au Maire, Kouadio Kouadio Kan Armand, ainsi que par la présentation des actions de développement durable mises en œuvre par la Société Ivoirienne de Raffinage (SIR), sponsor de la 6e édition des JFAC, par Monsieur KEBE Aliou, Directeur Technique et des stratégies à la SIR.

En plus des séances de sensibilisation, des opérations de reboisement sur trois sites de la région ont organisées.

A Béoumi, les JFAC ont mis l'accent sur les défis environnementaux auxquels sont confrontées les collectivités territoriales, soulignant leur impact sur le développement local. En mobilisant les populations locales, ces journées visent à créer une synergie d'action pour la mise en œuvre de projets locaux, en tenant compte des enjeux environnementaux et climatiques.

Cet événement vise à enclencher une transition écologique durable en mobilisant l'ensemble des acteurs dans la lutte contre les changements climatiques. Les objectifs spécifiques de cette 6e édition incluent le partage d'expériences avec d'autres pays, la mutualisation des initiatives pour des programmes et des financements verts, la promotion de la participation du secteur privé et des collectivités locales à l'action climatique, ainsi que la mise en avant des Startups écologiques nationales.