Ministère de l'Environnement, du Développement Durable et de la Transition Ecologique (MINEDDTE)

Ministère de l'Environnement, du Développement Durable et de la Transition Ecologique (MINEDDTE)

Ivoiriennes ;

Ivoiriens ;

Le 17 juin de chaque année, à l’instar des autres pays du monde entier, la Côte d’Ivoire, célèbre la Journée Mondiale de la Lutte contre la Désertification et la Sécheresse.

Cette Journée est l’occasion pour la communauté internationale de faire une rétrospective des actions menées depuis la création de la Convention, mais aussi de faire prendre conscience à tous notamment les populations rurales, des conséquences désastreuses de ces fléaux.

En outre, elle permet une sensibilisation massive sur les actions à mener pour préserver nos terres sinon pour les restaurer lorsque la dégradation n’a pas pu être évitée. 

Cette année, sous le slogan ” Femme. Sa terre. Ses droits “, la Journée mondiale de lutte contre la désertification et la sécheresse veut envoyer un message fort pour relever les pratiques discriminatoires faites aux femmes dans l’accès à la propriété foncière.

Partout dans le monde, les femmes se heurtent à des obstacles majeurs pour garantir leurs droits fonciers. Cela limite leur chance de s’épanouir et de prospérer surtout en milieu rural. Et lorsque la terre se dégrade et que l’eau se raréfie, les femmes sont souvent les plus touchées.

Investir dans l’égalité d’accès des femmes à la terre et aux biens qui lui sont liés, c’est investir directement dans leur avenir et dans celui de l’humanité. Il est donc temps de propulser les femmes à l’avant-garde des efforts mondiaux de restauration des terres et de résistance à la sécheresse.

Le thème de cette année : « les droits fonciers des femmes », avec pour slogan « Femme. Sa terre. Ses droits » se veut une exhortation à un programme ambitieux en matière de droits fonciers des femmes. Ces droits sont essentiels pour atteindre les objectifs mondiaux étroitement liés à l’égalité des genres et de neutralité en matière de dégradation des terres d’ici 2030, ainsi que pour faire avancer les autres Objectifs de Développement Durable (ODD).

Selon les Experts de l’ONU, quelle que soit la région du monde, l’égalité des genres n’est toujours pas atteinte, et cela repose sur des constats réels :

  • Aujourd’hui, près de la moitié de la main-d’œuvre agricole mondiale est féminine, mais moins d’un propriétaire foncier sur cinq dans le monde est une femme ;
  • Les droits des femmes à hériter des biens de leur mari continuent d’être bafoués dans plus de 100 pays en vertu de lois et de pratiques coutumières, religieuses ou traditionnelles ;
  • Au niveau mondial, les femmes passent collectivement 200 millions d’heures par jour à aller chercher de l’eau. Dans certains pays, un aller simple pour aller chercher de l’eau peut durer plus d’une heure.

Cette Journée, est l’occasion pour la Convention des Nations Unies sur la Lutte Contre la Désertification et la Sécheresse (CNULCD), d’interpeller la communauté internationale et réaffirmer son engagement en faveur de l’égalité entre les genres, en ayant pour objectifs de :

  • Sensibiliser à l’impact disproportionné de la désertification, de la dégradation des terres et de la sécheresse sur les femmes et aux obstacles qu’elles rencontrent dans la prise de décision sur les questions foncières ;
  • Mettre en évidence les contributions significatives des femmes dans la gestion durable des terres et aux ODD au sens large ;
  • Mobiliser un soutien international pour faire progresser les droits fonciers de la femme dans le monde entier.

 

Ivoiriennes,

Ivoiriens

Notre pays, la Côte d’Ivoire, en ratifiant le Plan d’Action Genre adopté en 2017, s’est engagé pour placer l’égalité entre les sexes au cœur de son projet de développement inclusif, en tant que catalyseur essentiel du progrès. Comme tous les pays Parties à la Convention, la Côte d’Ivoire reconnait le rôle spécifique des femmes dans la restauration et la gestion durable des terres, ainsi que l’importance de l’égalité des sexes en tant que principe directeur pour atteindre les objectifs de la Convention.

Lorsque les femmes sont responsabilisées, ce sont des familles et des communautés entières qui en bénéficient. En plus d’être en première ligne face à la dégradation des terres et aux effets du changement climatique, les femmes peuvent également être à l’avant-garde des efforts mondiaux visant à restaurer la santé des terres et à renforcer la résilience face à la sécheresse. Une restauration des terres sensible au genre est un moyen de réduire la pauvreté, la faim et la malnutrition.

Garantir les droits fonciers des femmes peut aider à faire progresser les objectifs mondiaux en matière d’égalité entre les sexes et de restauration des terres, et contribuer à la réalisation des Objectifs de développement durable plus largement.

 

Chers compatriotes,

Nous devons, chacun à son niveau, jouer un rôle fondamental sur le terrain ou dans les prises de décision concernant le droit d’accès des femmes à la Terre. Nos contributions individuelles et collectives seront essentielles et nécessaires pour l’atteinte des résultats escomptés.

’’Parce que les femmes sont des acteurs majeurs des efforts mondiaux visant à réduire et à inverser la dégradation des terres, nous ne pouvons pas atteindre la neutralité en matière de dégradation des terres sans égalité des sexes, tout comme nous ne pouvons pas exclure la moitié de la population des décisions relatives à la gestion des terres en raison de leur sexe’’.  (Ibrahim Thiaw, secrétaire exécutif de la CNULCD)

C’est seulement, dans cette logique participative et inclusive que nous réussirons le pari de résoudre la question des droits fonciers des femmes, c’est-à-dire l’égalité d’accès des femmes à la terre et aux biens qui lui sont liés.

Nous aurons « investi directement dans leur avenir et dans celui de l’humanité »

Il est temps d’agir en collaboration avec des partenaires, des personnalités de premier plan et des influenceurs, pour reconnaître l’excellence, le leadership et les efforts des femmes en matière de gestion durable des terres. Chacun d’entre nous peut y contribuer : les gouvernements,  le secteur privé,  les ONGs, les particuliers, etc.

 

Enfin ! Chers compatriotes !

Nous devons retenir que :

  • Lorsque les femmes sont responsabilisées, ce sont des familles et des communautés entières qui en bénéficient ;
  • Elles sont le moteur de la lutte contre la dégradation des terres, la sécheresse et les effets du changement climatique. Elles participent donc à l’atteinte des Objectifs du Développement Durable et sont à encourager par des mesures fortes leur donnant accès à la propriété foncière.

La synergie d’actions des femmes détentrices de la propriété foncière et des hommes aura à terme pour conséquence un environnement propice à un développement durable.

  Je vous remercie.

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