Ministère de l'Environnement, du Développement Durable et de la Transition Ecologique (MINEDDTE)

Ministère de l'Environnement, du Développement Durable et de la Transition Ecologique (MINEDDTE)

AVIS A MANIFESTATION D’INTERET : RECRUTEMENT D’UN CONSULTANT INDIVIDUEL POUR LA PRÉPARATION D’UN RAPPORT D’ACHÈVEMENT DE PROJET (RAP) DANS LE CADRE DU PROJET « PREPARATION DE LA COTE D’IVOIRE A LA DECARBONISATION DE LA GESTION DES DECHETS SOLIDES, MEDICAUX ET PHARMACEUTIQUES (DMP) POUR L’ATTEINTE DES OBJECTIFS D’ATTENUATION CONFORMEMENT AUX CDN ET A L’OBJECTIF 2050 DE L’ACCORD DE PARIS »

Consultez le communiqué sur : AMI Consultant PCR DMP

 

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Le Ministre de l’Environnement, du Développement Durable et de la Transition Écologique, Monsieur Assahoré Konan Jacques, était ce jeudi 20 novembre 2025 devant la Commission des Affaires Économiques et Financières de l’Assemblée Nationale pour défendre le projet de budget de son département ministériel au titre de l’exercice 2026.

Fixé à 36 680 067 253 FCFA contre 47 683 308 378 francs CFA en 2025, ce budget connaît une baisse de 23,08 %. Cette baisse, a expliqué le Ministre Assahoré, est principalement liée à l’achèvement du financement exceptionnel de 20 milliards de FCFA alloué en 2025 au projet d’Investissement de Résilience des Zones Côtières en Afrique de l’Ouest (WACA) à Grand-Lahou en 2025.

Ce budget est structuré autour de deux programmes. Le programme 1 pour l’Administration générale : 7 918 536 211 FCFA. Il a révélé que les crédits alloués à ce programme permettront de poursuivre la mise en œuvre des actions de coordination et d’animation du Ministère ; la gestion des ressources humaines, financières et matérielles ; la digitalisation et la modernisation des systèmes d’information ; le renforcement de la planification et du suivi-évaluation.

Le programme 2 consacré à l’Environnement et au Développement durable : 28 761 531 042 FCFA. Ce programme concentre 78,41 % du budget global qui seront affectés à la réalisation des actions de renforcement de la lutte contre la pollution des matrices environnementales ; de promotion du développement durable à travers l’Economie Circulaire ; de renforcement de la gestion durable des aires protégées et de la biodiversité ; de renforcement des évaluations environnementales ; d’intensification de l’action climatique et la résilience des populations.

Pour 2026, les priorités annoncées par le ministre portent sur l’opérationnalisation du Marché Carbone ivoirien, avec l’identification et la validation des premières activités génératrices de crédits carbone ; la mise en œuvre des grandes stratégies nationales, notamment les CDN 3.0, Stratégie d’Économie Circulaire, Stratégie Nationale de Transition Écologique, Stratégie et Plans d’Actions pour la Biodiversité ; la poursuite des projets structurants tels que PRE, PROMIRE, résilience climatique des zones rurales, restauration forestière, résilience côtière ; la mobilisation de financements verts supplémentaires, en s’appuyant sur le Portefeuille National de Projets Environnementaux ; la protection renforcée de la biodiversité, avec la création de nouvelles réserves ; la promotion des technologies vertes et des innovations ; la sensibilisation environnementale, notamment à travers les campagnes nationales et la participation aux trois COP internationales ( Climat, Biodiversité et Désertification).

Le projet a été adopté à l’unanimité par les députés présents de ladite Commission, témoignant du soutien politique aux engagements environnementaux de la Côte d’Ivoire.

 

À la troisième table ronde ministérielle de haut niveau consacrée à la transition juste, le 20 novembre 2025, la Côte d’Ivoire a rappelé avec force que la justice sociale et l’équité doivent rester au cœur des discussions climatiques.

Dans une déclaration lue par le Directeur de Cabinet, Monsieur Parfait KOUADIO, la Côte d’ivoire a insisté sur l’idée que la transition vers des économies neutres en carbone ne peut se faire sans l’humain, et qu’elle doit viser une transformation inclusive, protectrice et équitable.

Dans un monde où les changements climatiques accentuent les inégalités et fragilisent les populations les plus vulnérables, la transition juste n’est plus un concept théorique. « Elle est devenue une exigence incontournable », a rappelé M. Parfait KOUADIO lors du segment ministériel consacré à la thématique.

Selon lui, les travailleurs, les communautés locales, les femmes, les jeunes et tous ceux qui vivent directement les effets du climat doivent prendre part aux décisions. « Ce principe est essentiel pour garantir l’inclusivité des politiques visant de grandes transformations à mener », a-t-il expliqué.

Sa déclaration a également mis l’accent sur la nécessité d’un cadre international solide pour accompagner les pays en développement. Un tel cadre doit renforcer les capacités institutionnelles, favoriser la coopération technique et faciliter l’accès à des financements climatiques adaptés.

En matière de transition juste, la Côte d’Ivoire dispose de divers outils. Il s’agit, entre autres, des Contributions Déterminées au niveau National (CDN), du Code de l’Environnement, de la Loi sur le Changement Climatique, de la synergie gouvernementale et des stratégies de long terme. Le Directeur de Cabinet s’est félicité des efforts faits pour rendre ses outils simples, accessibles et adaptés aux réalités de chaque des communautés.

 

En matière de transition énergétique, la Côte d’Ivoire dispose d’une feuille de route complète, conjuguant ambition stratégique et crédibilité des données. Cette feuille de route a fait l’objet d’un panel placé sous le thème « opportunités d’investissement dans le domaine de l’énergie en côte d’ivoire », le 18 novembre 2025, à Belém.

Donnant les détails desdites opportunités, le Directeur Général de l’Énergie, Monsieur Ehouman KALIFA a réaffirmé la vision ivoirienne de futur hub énergétique de l’Afrique de l’Ouest avec l’objectif d’atteindre l’accès universel à l’électricité pour tous. Pour asseoir sa durabilité, le pays s'est fixé l’ambition d’incorporer 46,3 % d’énergies renouvelables dans son mix énergétique d’ici 2035.

« Cette transformation s’étend sur la période 2023-2040 et nécessite un financement massif estimé à près de 15,02 milliards de dollars américains », a dit Monsieur Ehouman KALIFA, Directeur Général de l’Énergie.

Les opportunités d’investissement dans le secteur portent sur les projets d’énergie solaire, de l’hydroélectricité et de biomasse.

Le pays cherche également des capitaux pour l'installation d'infrastructures gazières modernes, pour l'extension et la modernisation de son réseau de transport électrique, et pour le développement des énergies de demain, comme les biocarburants industriels, l’hydrogène et la mobilité électrique.

Le Modèle MRV du secteur énergie

Pour garantir la crédibilité de ces investissements, la Côte d'Ivoire a mis en place un système de Mesure, Notification et Vérification (MNV), gage de transparence dans la mise en œuvre des actions. Cette session s’est déroulée le 19 novembre et a été porté par Monsieur Dosso Moussa, Directeur des Energies Renouvelables et la Bioénergie a présenté le modèle de transparence énergétique, conforme au cadre de transparence renforcé des Nations Unies.

L’innovation majeure est l’infrastructure numérique qui soutient ce système. « La plateforme MNV Énergie permet la collecte et la consolidation automatisée des données via des interconnexions avec les systèmes nationaux. Cet outil repose sur une gouvernance impliquant trente-deux institutions et cinquante-huit points focaux », a expliqué Dosso moussa.

Grâce à des protocoles de contrôle qualité inspirés des normes internationales, la Côte d’Ivoire est désormais en mesure de fournir des indicateurs fiables et traçables, essentiels pour le premier Rapport Biennal.