Ministère de l'Environnement, du Développement Durable et de la Transition Ecologique (MINEDDTE)

Ministère de l'Environnement, du Développement Durable et de la Transition Ecologique (MINEDDTE)

Le Ministre de l’Environnement, du Développement Durable et de la Transition Écologique, Monsieur Assahoré Konan Jacques a présidé, le 19 mars 2024, l’ouverture de l’atelier de haut niveau sur la finance verte et durable en Afrique. Cet événement qui se tient à la salle des fêtes du Sofitel Hôtel Ivoire d'Abidjan jusqu’au 20 mars, est organisé conjointement par la Banque Africaine de Développement (BAD) et l’Agence américaine pour le commerce et le développement (USTDA). Il vise à stimuler des partenariats pour la mobilisation des financements verts sur le continent africain.

Dans son intervention, le Ministre de l’Environnement, du Développement Durable et de la Transition Écologique, Monsieur Assahoré Konan Jacques, a souligné l'engagement sans faille de la Côte d'Ivoire dans la lutte contre les changements climatiques. « Dans un contexte où les défis environnementaux et climatiques sont de plus en plus préoccupants, il est impératif que nous mobilisions des financements pour des projets d'infrastructure verte et durable à travers l'Afrique », a-t-il déclaré.

La mise en œuvre des Contributions Déterminées au niveau National (CDN) de la Côte d'Ivoire nécessite des investissements évalués à 22 milliards de dollars américain. La finance verte joue donc un rôle crucial dans la mobilisation de ces capitaux. Dans cette dynamique, Le Ministre Assahoré a indiqué que l’ambition de la Côte d’Ivoire est de réduire de 30,41 % ses émissions de Gaz à effet de serre (GES). Il a appelé à la mobilisation de financements à grande échelle, tant du secteur public que du secteur privé, pour financer des projets climatiques innovants et durables.

C’est pourquoi, « nous avons lancé en 2020 un programme d'obligations souveraines durables. Le pays a ensuite publié en 2021, le cadre pour les obligations durables avec trois types d’instruments ESG : les obligations sociales, les obligations vertes et les obligations durables », a-t-il expliqué.

Les instruments ESG (Environnementaux, Sociaux et de Gouvernance) sont des outils utilisés pour évaluer les performances d'une entreprise ou d'un investissement en termes de durabilité et de responsabilité sociale.

Les énergies renouvelables, l'agriculture durable, les transports propres et la protection des écosystèmes sont les secteurs visés pour stimuler la croissance économique tout en réduisant les émissions de gaz à effet de serre.

« La Côte d’Ivoire envisage d’organiser une table ronde des bailleurs afin de mobiliser les ressources nécessaires à la mise en œuvre des projets prioritaires issus de nos engagements pris dans le cadre de l'accord de Paris sur le climat », a annoncé le Ministre.

Plusieurs panels visant à explorer des modèles de financement innovants et à promouvoir une croissance économique résiliente sont au programme de cette activité. Mme Enoh Ebong, Directrice de l'Agence Américaine pour le Commerce et le Développement et Mme Bajabulile Swazi Tshabalala, Vice-Présidente de la Banque Africaine de Développement ont encouragé les différents acteurs à une synergie d’action, en matière de finance verte.

La finance verte est devenue un élément clé des plans de relance et elle offre l'opportunité de reconstruire les économies de manière durable et résiliente.

Lors d'une conférence de presse tenue à son Cabinet le 12 mars 2024, le Ministre de l'Environnement, du Développement Durable et de la Transition Écologique, Assahoré Konan Jacques a révélé les résultats des enquêtes menées par le Centre Ivoirien Antipollution (CIAPOL) sur la récente mortalité soudaine de poissons dans la Baie de Biétry.

Le Ministre a souligné que les enquêtes ont établi que cette tragédie était due à un phénomène de pollution de masse d'origine chimique, entraînant un appauvrissement en oxygène dans le milieu aquatique.

« Aujourd’hui les services techniques ont fini leur travail, ils sont venus là pour rassurer les populations et leur dire que ce qui s'est passé est lié à un phénomène de pollution de masse. Habituellement cette zone connait ce genre d'événements mais cette fois-ci, l'ampleur a été telle que tout le monde a été appelé », a-t-il déclaré.

Il a expliqué que les recherches se poursuivent pour identifier précisément la source de cette pollution, qui pourrait être d'origine domestique ou industrielle. Ces recherches en cours visent à prendre des mesures pour prévenir de nouveaux incidents similaires dans la lagune Ebrié.

Le Ministre a également lancé un appel à l'écocitoyenneté, soulignant l'importance de protéger la lagune et de préserver son écosystème fragile. Il a exhorté la population à adopter des comportements respectueux de l'environnement et à soutenir les efforts visant à restaurer la santé de la baie.

« Je voudrais demander aux ivoiriens de prendre conscience de l'importance écologique de ce plan d'eau que la nature nous a donné. Nous devons en prendre soin pour ne pas qu’il perde sa fonction écologique originelle. Ayons des gestes éco-citoyens, protégeons la lagune », a-t-il exhorté.

Au nombre des recommandations fortes des résultats de l’enquête, il faut citer, l'amélioration des infrastructures d'assainissement, la dépollution des Baies d’Abidjan, y compris le canal d’Anoumabo.

En attendant la fin des opérations en cours, une zone temporairement interdite de pêche a été établie pour protéger les ressources restantes et permettre la restauration de l'écosystème affecté.

Au cours d’une réunion qu’il a eu avec les élus locaux, les chefs coutumiers et les populations de la Commune Koumassi, le mercredi 06 mars 2024, le Ministre Assahoré Konan Jacques a annoncé la date relative au démarrage des travaux de déguerpissement des abords et emprises du canal d’Anoumabo.

« Je voudrais porter à votre connaissance que des travaux de déguerpissement seront réalisés sur les rives gauches et droites du canal à partir du 11 mars prochain. Je voudrais vous prier de prendre les dispositions nécessaires pour libérer les emprises avant le démarrage de ces travaux », a déclaré Monsieur Assahoré Konan Jacques.

Il a ensuite expliqué que cette initiative vise à permettre au canal de retrouver sa fonction écologique initiale, qui est d’assurer une évacuation naturelle des eaux pluviales des communes de Marcory et de Koumassi vers la lagune Ebrié, tout en mettant en place des systèmes d'assainissement appropriés.

De Marcory à Koumassi, les travaux de déguerpissements seront effectués sur 25m de chaque rive du canal qui s’étend sur 100 mètres de large et 5 kilomètres de long, a-t-il fait savoir.

Il convient de rappeler que le Ministre de l'Hydraulique, de l'Assainissement et de la Salubrité, Bouaké Fofana a pris part à une telle séance d’information, le 04 mars dernier, avec les populations de la Commune de Marcory. C’était l’occasion pour lui de souligner que des notifications de mise en demeure ont été envoyées et sont désormais périmées depuis le 15 février 2024.

Notons que lesdits travaux visent à résoudre les problèmes de nuisances olfactives et de vulnérabilité aux inondations des populations vivant près de la baie de Cocody et du canal d'Anoumabo.

Une étude du Centre Ivoirien Antipollution (CIAPOL) montre que les eaux usées provenant des communes de Koumassi et de Marcory sont déversées directement dans le canal d’Anoumabo, qui est actuellement envasé et encombré de déchets divers. Cette accumulation crée des conditions d’eaux stagnantes et émet des odeurs nauséabondes qui se propagent sur de longues distances, portées par le vent. Le canal a perdu sa fonction écologique et est devenu un réservoir d'eaux usées malodorantes. Des constructions ont également envahi son lit, en particulier dans la partie sud de Koumassi, obstruant ainsi le passage naturel vers la lagune.

D’où la nécessité de restaurer la fonctionnalité du canal afin d'éviter les risques d'inondations graves dans les communes de Koumassi et de Marcory.

Dans cette optique, le CIAPOL fait les recommandations suivantes : (i) entreprendre un nettoyage complet et une ouverture totale du Canal d’Anoumabo afin de rétablir sa capacité à drainer les eaux pluviales et les eaux usées des communes vers la lagune Ebrié, (ii) transformer les environs du canal en un espace écologique préservé, contribuant à la protection de l'environnement et à la valorisation du patrimoine naturel.

Le Ministre de l’Environnement, du Développement Durable et de la Transition Ecologique, Monsieur Assahoré Konan Jacques, a eu une séance de travail avec les acteurs du secteur de la cimenterie, ce mercredi 06 mars 2024, à son cabinet, sur l’utilisation des emballages plastiques en Côte d’Ivoire.

Ont pris part à ces échanges, les Sociétés IMPOR CI, PRESTIGE CIM, CIM IVOIRE, SCCI, CIMART AFRIKA, SCA, DIAMOND CIMENT, LAFARGE HOLCIM, CIMAF, SOCIM San-Pédro, l’Association des Producteurs de Ciments de Côte d'Ivoire (APCCI) et la Chambre de Commerce et d'Industrie Libanaise de Côte d'Ivoire (CCILCI).

En 2013, le Gouvernement a pris un décret portant interdiction de la production, de l’importation, de la commercialisation, de la détention et de l’utilisation des sachets plastiques à usage unique. Malgré ce texte, les sachets et emballages plastiques à usage unique demeurent dans le quotidien des ivoiriens.

La rencontre visait à faire le point de cette interdiction notamment, dans l’industrie du ciment et à échanger sur la gestion de ces emballages plastiques.

Le Ministre Assahoré Konan Jacques a fait remarquer que le secteur de la cimenterie s’est détourné de la tradition du papier kraft par l’utilisation pour certains, des emballages plastiques, sous réserve de mettre en place un système de collecte et d’élimination de ces emballages après l’utilisation des ciments par les populations.

« Au regard du nombre de sacs en polypropylène (sacs plastiques) que l’on retrouve dans la nature, il semble qu’aucun dispositif de collecte et de recyclage de ces emballages n’a été mis en place par bon nombre d’entre vous », a-t-il déploré.

Les sociétés de ciment, bien que n’étant par des producteurs de plastiques, sont concerné dans la mesure où les sacs plastiques interviennent dans le conditionnement de leurs produits. Non recyclés, ces polypropylènes se retrouvent dans la nature causant des dégâts sur l’environnement, la santé humaine et animale.

Le Ministre a invité les cimentiers à prendre conscience des enjeux de la problématique afin de trouver des solutions avec l’implication de tous, tout en les rassurant que tous les acteurs intervenants dans la chaîne seront visés par cette démarche.

Les cimentiers ont salué l’initiative du ministre quant à la gestion de la situation et proposé la mise en place d’un comité de réflexion comprenant les différents acteurs pour une lutte efficace contre ces polypropylènes.

Cette idée a été approuvée par le Ministre. Il a exprimé sa volonté de programmer un atelier, dans les jours à venir, pour réfléchir sur les solutions et la mise en œuvre des dispositions préconisées par les textes. Il a également annoncé que d’autres rencontres auront lieu avec les faitières de ces cimenteries.

Il faut rappeler que des études réalisées en 2019 ont montré que l’humanité produit environ 430 millions de tonne de plastique chaque année. Deux tiers de cette production correspondent à des produits de courte durée de vie, devenant rapidement des déchets qui se rependent dans la nature, dans l’océan et souvent dans la chaine alimentaire.