Ministère de l'Environnement, du Développement Durable et de la Transition Ecologique (MINEDDTE)

Ministère de l'Environnement, du Développement Durable et de la Transition Ecologique (MINEDDTE)

Une cinquantaine de femmes de la commune de Marcory, précisément d’Anoumambo, ont été formées sur les risques des Polluants Organiques Persistants pour la santé et l’environnement.

Au cours de cet atelier qui s’est déroulé le jeudi 19 mai 2022, la formation a été une grande satisfaction pour ces femmes, comme le témoigne madame Haïdara Ramata, restauratrice au sein d’une casse et porte-parole des femmes. « En tout cas, nous sommes très heureuses de participer à cette formation car nous avons appris ce qui est dangereux pour nous et comment faire pour réduire notre exposition aux POPs », a-t-elle déclaré. Elle a souligné que le groupe de femmes participantes à cette session allait faire le relais pour que le mode de vie de l’entourage change, en lien avec la manipulation et le démantèlement des équipements électriques et électroniques et des véhicules en fin de vie.

Les POPs sont les Polluants Organiques Persistants. Ils peuvent être produits de manière intentionnelle, à travers les industries (pesticides, produits pour usages industriels) et de manière non intentionnelle (durant la combustion à l’air libre ou l’incinération des déchets et durant la combustion de la biomasse (feux de forêts, feux domestiques). Aussi, certains processus industriels, comme la production de substances chimiques, de métaux, de textiles, de céramique ainsi que la production artisanale de briques en sont les sources.

L’exposition des femmes présentent plus de risques dus à certains facteurs biologiques et surtout socio-économiques. « Vous les femmes, vous avez la charge de la majeure partie des travaux domestiques à l’intérieur et autour de la maison, y compris le tri, l’enlèvement et l’élimination des déchets ménagers. Vous brûlez souvent à l’air libre des plastiques, des câbles et plaquettes électriques, pneus et autres déchets, ce qui vous expose à des polluants organiques persistants hautement toxiques », a expliqué le Professeur Gustave BEDI.

L’exposition des femmes aux POPs a des répercussions importantes sur leur santé et sur leur capacité à porter des enfants qui à leur tour deviennent vulnérables à travers l’allaitement.

La formation a été donnée par une experte du genre, madame Kra. Elle a précisé que ces sessions, qui visent essentiellement les femmes et qui avaient pour objectifs de les montrer les Meilleures Techniques Disponibles et les Meilleures Pratiques Environnementales (MTD/MPE) de gestion des POPS contenus dans les Déchets d’Equipements Electriques et Electroniques (DEEE) et des Véhicules en Fin de Vie (VFV), de les présenter les opportunités liées aux DEEE et des VFV afin qu’elles participent autant que les hommes, à l’économie circulaire de ce secteur.

Coordonné par le Professeur Gustave BEDI, le projet UPOPCI signifie « Gestion rationnelle des polluants organiques persistants (POP) non intentionnels et des diphényles éthers polybromés (PBDE) pour réduire leurs émissions du secteur des déchets industriels ».

Ce projet a été approuvé par le FEM le 4 octobre 2019. Il a pour objectif d’apporter des solutions spécifiques à l’émission des PBDE et des dioxines et furanes, composés chimiques toxiques issus des matériaux plastiques contenu dans des véhicules en fin de vie et du brûlage à ciel ouvert des déchets électroniques.

Le directeur général du Conseil du Coton et de l'Anacarde (CCA), Adama Coulibaly, a dit, le mercredi 18 mai 2022 à Abidjan, que la filière qu'il dirige est en avance dans l'agroforesterie. Le Conseil a commencé à fournir aux producteurs 100 hectares d'arbres forestiers qui seront plantés sur les parcelles élaguées afin de restaurer la forêt détruite et protéger le sol.

Il s'exprimait au cours d'une conférence de presse dans le cadre de la Cop 15.

''Le Conseil du Coton et de l'Anacarde (CCA) est engagé dans l'agroforesterie. Sur chaque parcelle élaguée d'anacardier ou de coton, nous plantons à la demande du producteur, des arbres forestiers. Les essences concernées sont l'acacia, le teck, etc. Cette année, nos parents producteurs attendent 100 hectares d'arbres forestiers que nous avons commencé à livrer'', a annoncé Adama Coulibaly.

Le directeur général du CCA a aussi souligné que sa structure travaille à l'atténuation des effets des changements climatiques sur les producteurs de coton et d'anacarde.

Il a évoqué l'existence d'un laboratoire d'analyses des sols qui permet de connaître la qualité des sols et de dresser la cartographie. Il a aussi évoqué l'existence d'une soixantaine de stations météo dans l'ensemble des zones de production afin de maîtriser la pluviométrie et établir le calendrier agricole.

Le CCA encourage également l'utilisation intelligente des engrais pour ne pas dégrader davantage les sols et aussi de la fumure organique qui permet de régénérer les sols, a fait savoir Adama Coulibaly.

En termes de bilan pour la campagne 2020-2021, la filière coton a enregistré environ 500 000 tonnes faisant de la Côte d'Ivoire, le deuxième pays producteur pour les pays subsahariens et la Côte d'Ivoire reste dans le top 5 africain des meilleurs producteurs.

Pour l'anacarde, un arbre très écologique selon le DG Adama Coulibaly, le pays a atteint environ le million de tonnes en 2021 (exactement 966 000 tonnes de noix de cajou commercialisées). La Côte d'Ivoire en est actuellement le premier producteur mondial.

Le Premier Ministre, Patrick Achi, a conduit, le mercredi 18 mai 2022 à Abidjan, une opération de planting d'arbres, en compagnie de 24 autres personnalités du monde de l’environnement, de la politique, de la diplomatie, du sport et de la culture. Cette opération s'inscrit dans le processus de la restauration du couvert forestier ivoirien, dont la superficie est passée de 16 millions d'hectares en 1960 à 3 millions d'hectares aujourd'hui.
Sept essences locales ont été proposées pour cette opération de planting d’arbres dont le but est d’inviter les Ivoiriens, ainsi que les habitants des autres pays à contribuer au reboisement.
''Cette initiative conjointe du PNUD et du gouvernement ivoirien vise à traduire en actes tous les discours. Ces actes représentent la volonté affichée de lutte contre la déforestation et également de restauration des terres. Nous sommes extrêmement heureux d'avoir pu traduire en actes ces discours forts qui ont été tenus tout au long de cette Cop 15'', a indiqué Patrick Achi, qui a planté l'essence locale dénommée Assamela. Il en a planté un autre au nom du Président de la République Alassane Ouattara, absent du pays.
Le Chef du gouvernement ivoirien souhaite ''que ces gestes, ces images qui certainement feront le tour du monde, donnent un signal fort de ce qu'au-delà des discours, il va falloir que toute cette volonté soit traduite dans des actes et des actes concrets''.
Pour Patrick Achi, ces 25 arbres représenteront, dans quelques mois, une forêt, le symbole de cette Cop 15 qui s'est déroulée ici et qui sera quelque part ''une forme d'héritage que cette Cop 15 aura laissé pour que chaque personne ici en Côte d'Ivoire qui passe et qui voit cette forêt, se souvienne de cette Cop, se souvienne des conclusions majeures de cette Cop, qui fera date dans l'histoire de la Cop''.
A travers ces actes, le Chef du gouvernement a invité ''les citoyens du monde, mais en particulier les Ivoiriens à retenir qu'en Côte d'Ivoire, durant deux semaines, s'est discuté l'avenir du monde, au niveau de la durabilité de l'environnement, la préservation de la nature, de l'espace de vie qui aujourd'hui est menacé par des actes humains''.
Le Premier Ministre est revenu sur l'appel d'Abidjan dénommé Abidjan Legacy Program, cet héritage issu de la Cop 15.
''C'est donc un vaste programme d'activités qui porte sur plusieurs composantes et vise comme objectif la durabilité de notre agriculture, sa modernisation et la création de dizaines de millions d'emplois pour les femmes et les jeunes qui constituent les défis majeurs auxquels nos pays doivent faire face'', a-t-il rappelé.
Selon Patrick Achi, la Côte d'Ivoire, en ce qui la concerne, a depuis deux à trois ans, initié un vaste programme de reforestation de son couvert forestier. ''À ce jour, on est à environ 38 millions d'arbres déjà plantés'', a révélé le Chef du gouvernement.
Au cours de la décennie à venir, a-t-il annoncé, l'objectif est de recouvrer 20% du couvert forestier. Et avec l'appel d'Abidjan, selon Patrick Achi, les fonds récoltés permettront certainement d'accélérer et d'atteindre ces objectifs.
Chacune des personnalités a planté un arbre sur le site de la Cop 15. Et chaque arbre planté est géo-référencé et identifié par un panneau comportant les armoiries de la Côte d’Ivoire et le logo de la COP 15, les noms commun et scientifique de l’essence forestière, ainsi que le nom et le titre de la personnalité qui l’aura planté. L’évolution des différents arbres pourra être suivie grâce au géo-référencement sur une plateforme en ligne.
Cette activité, qui est une initiative du gouvernement ivoirien en collaboration avec le Programme des Nations Unies pour le Développement (PNUD) dénommée « La forêt de la COP 15 », se tient dans le cadre de la 15ème Conférence des Parties de la Convention des Nations Unies sur la Lutte contre la Désertification et la Sécheresse (Cop 15), qui a ouvert ses portes à Abidjan le lundi 09 mai pour prendre fin le 20 mai prochain. Les sept essences locales plantées sont Assamela, Makoré, Tiama, Acajou, Niangon, Vène et Etimoé.
Suite à l'opération de planting d'arbres, le Premier Ministre et sa délégation ont visité des stands d'exposition.

La directrice régionale Afrique de l'Ouest du Programme des Nations Unies pour l'Environnement (ONU Environnement), Angèle Luh, a affirmé que son organisation s'est toujours engagée aux côtés des objectifs de la convention contre la désertification et continuera de le faire pour protéger l'environnement et stopper la crise de la dégradation des sols.

Elle s'exprimait à l'occasion d'une conférence de presse, le mercredi 18 mai 2022 à Abidjan, dans le cadre de la Cop 15.

A cet égard, elle a rappelé que l'appui financier de son organisation aux différentes conventions (anciennes et à venir) est passé de 1,5 milliard de dollars à environ 2,3 milliards de dollars aujourd'hui.

Angèle Luh a également indiqué que Onu Environnement appuie le secrétariat de l'Agence de la Grande Muraille verte qui part du Sénégal jusqu'à Djibouti.

Selon la responsable onusienne, en plus de planter des arbres, il faut aussi développer les mécanismes qui vont aider les communautés à améliorer leur condition de vie.

Au niveau du Programme des Nations Unies pour l'Environnement, trois attentes particulières retiennent l'attention et sont généralement basées sur la vision de vivre en harmonie avec la terre, avec la nature, a rappelé Angèle Luh.

''Tout d'abord, nous espérons des changements et des engagements financiers au cours de cette Cop. Ensuite, nous espérons que ces engagements vont être renouvelés car nous devons parvenir à la durabilité par rapport à la manière dont nous consommons et dont nous produisons.

Et enfin, nous espérons que nous allons pouvoir renforcer les capacités des pays'', a-t-elle affirmé.

La directrice régionale Afrique de ONU Environnement reste convaincue que toutes les solutions à ces problématiques sont dans la nature. Il s'agit de les mettre en œuvre avec les ressources financières qui vont avec.

Angèle Luh a exhorté les Africains à s'approprier cette Cop 15 dont la finalité est l'amélioration des conditions de vie des populations, la sauvegarde de la biodiversité, la protection de l'environnement et la restauration des terres.

''La Cop 15 est la Cop de l'Afrique. Elle se déroule en Afrique. Il faut que nous nous l'approprions en ayant en tête le bien-être des populations, notamment rurales'', a-t-elle insisté.

La responsable onusienne a annoncé qu'un traité plus contraignant sur les sachets plastiques est en négociation à Dakar et devrait entrer en vigueur d'ici à 2024.